Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MS21 - Page 78

  • Le 1er mai à Fourmies (Nord)

    Discours du 1er Mai 2015

     

     

     

    A la suite de l’échec de la négociation sur le dialogue social en janvier dernier faisant craindre une disparition du CHSCT absorbé dans un « conseil d’entreprise », le gouvernement a annoncé qu’il présenterait une loi qui sera votée à l’été….

     

    Le gouvernement a donc transmis aux organisations syndicales son projet de loi « Dialogue social et soutien à l’activité des salariés » qui doit être présenté le 22 avril en Conseil des ministres.

     

    La CGT a mis en avant des propositions et avait par ailleurs clairement affirmé à Manuel Valls, le 25 février qu'il « ne saurait être question d’inscrire dans la loi ce que le patronat n’a pas obtenu dans la négociation".

     

    Dans un communiqué du 7 avril, la CGT indique qu'elle « saura reconnaître les points positifs de ce projet de loi : l’émergence d’une représentation collective des salariés des TPE, la reconnaissance amorcée des parcours militants dans l’entreprise. Ce sont des revendications que la CGT porte depuis des années.

     

    Mais elle saura aussi combattre les points négatifs, notamment la fragilisation des instances représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT). En outre la possibilité d’organiser la fusion des instances par accord d’entreprise majoritaire dans les entreprises de plus de 300 salariés répond à une revendication forte du MEDEF.

     

    La CGT qui place les questions de santé et des conditions de travail des salariés au cœur de ses préoccupations, exprime sa plus vive inquiétude quant aux risques que ce projet de loi pourrait faire peser sur la santé au travail et sur la prévention des risques professionnels.

     

    Ce projet de loi relègue au 2ème plan les questions de santé au travail et marque une profonde régression sociale.

     

    - De 50 à 300 salariés : élargissement de la Délégation Unique du Personnel (DUP) en incluant le CHSCT avec ses missions et prérogatives spécifiques.

     

    Le décloisonnement des seuils autorisant l’employeur à mettre en place une délégation unique du personnel (DUP), doublé d’un élargissement des attributions de la DUP au CHSCT, les éloignerait considérablement de chacune de leurs prérogatives. En effet, les réunions de l’actuelle DUP (CE+DP) sont mensuelles mais le projet prévoit que celles de la DUP à venir (CE+DP+CHSCT) soient deux fois moins fréquentes. Les avis rendus aujourd’hui distinctement par le CE et le CHSCT seront demain fusionnés sous la forme d’un avis « unique » (expertise unique) ce qui serait nécessairement réducteur.

     

    - Entreprises de plus de 300 salariés : elles auront la possibilité de regrouper les instances (CE / DP / CHSCT). Ce qui conduirait à une dilution des prérogatives du CHSCT, puisque ce regroupement autoriserait à confier « tout ou partie » des attributions de l’actuel CHSCT à une « commission », par accord collectif d’entreprise. Cette instance unique est bien celle rêvée par le MEDEF ….

     

     

     

    Ce projet de loi conduit à une complexification du fonctionnement des instances, alors que le texte était censé simplifier le fonctionnement des instances.

     

    En effet, le gouvernement considérait les instances comme le « reflet d’une sédimentation dans le temps d’un nombre conséquent de règles et d’obligations ». En réalité, loin d’homogénéiser les pratiques des partenaires sociaux des entreprises, le projet de loi ouvre la voie à de multiples formalismes et un empilement de dispositifs.

     

    Les instances pourraient en effet être tantôt fusionnées, tantôt ponctuellement groupées, tantôt réunies. Les combinaisons et possibilités sont infinies et le brouillage des pistes est bien réel.

     

    Le projet de loi dessaisit le CHSCT de son rôle d’acteur de proximité.

     

    Alors que la loi dite « de sécurisation de l’emploi » avait instauré des instances temporaires de coordination dans le but d’une expertise CHSCT unique soit réalisée en cas de projet commun à plusieurs établissements, ce projet de loi en ferait une unique instance consulté uniquement en cas de projet important. Cela se traduirait par ne plus avoir la possibilité de s’exprimer sur les modifications de l’organisation du travail.

     

    En somme, le projet de loi n’agit pas sur la qualité du dialogue social qu’il prétend améliorer….

     

    On ne peut que constater un appauvrissement des missions des instances représentatives du personnel additionné à une multiplication de dispositifs complexes.

     

    Pour la CGT, le débat parlementaire doit permettre aux salariés et à leurs organisations syndicales de peser et de modifier le projet de loi dans le sens d’une démocratie sociale affirmant la citoyenneté au travail. »

     

    Depuis longtemps, les salariés accordent leur confiance à leurs représentants dans les CHSCT. La qualité et l’efficacité du travail fourni dans les CHSCT n’est plus à prouver.

     

    IL FAUT MAINTENIR ET CONFORTER LES CHSCT !

     

    Les rythmes qui s’intensifient, le durcissement des conditions de travail, les nouvelles technologies qui exigent de l’instantanéité, la compétition qui pèse sur les travailleurs, ont rendu plus que jamais l’existence des CHSCT, véritable loupe sur le travail réel, nécessaire et incontournable. Pour preuve les secteurs qui en sont dépourvus, tels que les entreprises de moins de 50 salariés, les services à l’enfance, aux personnes en perte d'autonomie, les petits commerces, sont ceux où on retrouve les emplois les plus précaires, les conditions de travail les plus difficiles, la non-reconnaissance de la pénibilité et les plus bas salaires.

     

    Le CHSCT est le seul lieu d’une investigation sur le travail réel. Obtenir, gagner le droit de comprendre pour agir sur le travail : c’est toute la question de la démocratie dans l’entreprise.

     

    Au quotidien, le CHSCT est l’interface qui fait le lien entre toute une série de lieux de connaissances, c’est un outil au service des salariés mais aussi un outil à la disposition des organisations syndicales pour transformer les situations de travail.

     

    Le CHSCT est une IRP indispensable et irremplaçable au sein de laquelle le travail réel est examiné et soigné. Qui prend soin du travail, prend soin des travailleurs !

     

    Le MEDEF entend faire disparaître le CHSCT en tant que personne morale, réduire ses capacités d’expertise. S’il a été mis en échec par les syndicats dans la négociation sur le dialogue social dite sur les « seuils sociaux », il entend obtenir satisfaction dans un futur projet de loi.

     

    Il faut au contraire développer les CHSCT pour tous les salariés quelle que soit leur entreprise.

     

    ENSEMBLE POUR LA SAMBRE-AVESNOIS ARRETONS LA CASSE !

     

    Notre bassin connaît depuis des années un déclin dû à la casse de nos entreprises, des milliers de suppressions d’emplois envoyant des salariés et leur famille dans la misère la plus totale.

     

    Qui, dans notre Bassin, ne connaît pas chômage, misère, stress, maladie ?

     

    Les entreprises privées, nationalisées, sans oublier les territoriaux, les agglos, les services publics, tous les salariés de ces divers secteurs vivent au jour le jour en se demandant quand viendra leur tour !

     

    Après Jeumont Schneider, MCA, la Mutuelle, CEREC, le groupe Vallourec, la Haute-Sambre, les visseries de Fourmies, l’Aciérie et Forges d’Anor, Dembiermont… vient le tour de Sambre et Meuse, entreprise de Feignies où 262 emplois sont supprimés.

     

    A qui le tour ? Areva ? MCA ? Jeumont Electric ? Tata Steel ? La Haute-Sambre ? Les visseries de Fourmies ? Sans oublier les commerces, les artisans et toute autre profession impactée par ces suppressions d’emplois ?

     

    Le gouvernement actuel porte également une lourde responsabilité dans la casse de nos entreprises, lui qui distribue les deniers publics à tout va (l’ANI, loi Macron, CICE, etc…) sans exiger en retour des garanties d’emplois !

     

    ENSEMBLE, nous pouvons inverser les décisions gouvernementales et patronales

     

    Un projet industriel pour le développement de notre Bassin est nécessaire et en réflexion actuellement à la CGT pour vivre et travailler en Sambre-Avesnois.

     

    Nos enfants ne doivent plus subir la situation actuelle du manque d’emploi. Ils ne veulent plus s’expatrier.

     

    ENSEMBLE, Relevons la tête !

     

    La CGT appelle toutes les forces vives du pays : organisations syndicales, salariés, demandeurs d’emplois, retraités, étudiants, élus, à lutter avec elle.

     

    Scandale des retraites

     

    Ce lundi 27.04.2015 s'est tenu un nouveau rassemblement (environs 70 personnes) devant la CARSAT de SECLIN

     

    Le Directeur de la CARSAT Nord-Picardie qui devait venir visiter l'agence a vraisemblablement différé sa venue.

     

    Les manifestants ont trouvé les portes de l'agence fermée y compris au public.

     

    Il est vrai que quelques jours plus tôt, le 23.04.2015, il a été vertement interpellé lors de son passage à la Carsat de Douai. Alors que ce 23.04.2015 Monsieur DE BLOCK a annoncé un maximum de 1700 dossiers de retard.

     

    Le même jour, un point de situation de la Carsat arrêté au 23.04.2015 fait état d'un stock de retard de 1929 dossiers et qu'à l'échéance de Mai 924 dossiers supplémentaires en EJ dépassées entreront dans le stock de retard soit (pour l'instant et selon ce que l'on veut bien nous dire) un total de 2853 dossiers en souffrance de règlement.

     

    Curieuse façon de manipuler la réalité des chiffres.

     

    Et on comprend mieux le pourquoi de l'inquiétude et difficultés du Directeur à s'expliquer devant les assurés sociaux qui viennent pour lui demander des comptes, lui qui a grand renfort médiatique annonçait le 26 mars lors du rassemblement à la Carsat de Villeneuve d'Ascq que pour le 1er Avril le retard serait rattrapé et toutes les pensions réglées. Les mensonges, même les mieux enveloppés sont toujours rattrapés par la réalité et la vérité des chiffres.

     

    Droits rechargeables pour les privés d’emploi : quand le MEDEF mène la danse, la convention Unédic se transforme en arnaque !

     

    Pour les chômeurs : la double peine !

     

    Le Pacte de Responsabilité, le Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi sont les outils du MEDEF mis en œuvre par le Gouvernement.

     

    L’application de ces mesures irresponsables conduit à la destruction de l’Etat social et ce qui le compose : la protection sociale, le droit social associé aux politiques de l’emploi, les politiques économiques et les Services Publics. L’austérité n’engendre que des inégalités.

     

    Elle est soutenue par le MEDEF accusant le travail d’être un coût et non une richesse. Le capital se pare dès lors de toutes les vertus… C’est sous les directives du MEDEF que la convention UNEDIC s’est négociée.

     

    Pour faire passer la pilule une invention : les droits rechargeables ! En fait, l’innovation annoncée, s’est transformée rapidement en arnaque.

     

    Les droits rechargeables c’est quoi ?

     

    Selon pôle Emploi : C’est retravailler pour être mieux indemnisé !

     

    « La nouvelle convention d’Assurance chômage crée les droits rechargeables. Le principe est simple : plus une personne travaille, plus elle a des droits à l’Assurance chômage. Avec les droits rechargeables, tout demandeur d’emploi qui retravaille voit sa durée d’indemnisation par l’Assurance chômage allongée»

     

    Dans les faits : une arnaque qui pousse à l’extrême pauvreté !

     

    Ex. Un allocataire qui ouvre des droits suite à un contrat d’un an à temps partiel payé 600 euros mensuels, puis qui reprend un travail d’une durée d’un an, rémunéré 1 500 euros mensuels, mais, avant la période d’un an (durée de ses droits acquis).

     

    Avec l’ancienne règle, il devait toucher 348 euros par mois puis après le contrat d’un an, rémunéré à 1 500 euros par mois, son indemnisation passait à 870 euros mensuels.

     

    Avec la règle des droits rechargeables, il touchera 348 euros par mois, avant, mais aussi après son emploi d’une année payé à 1 500 euros mensuels, et ce, jusqu’à épuisement de ses droits initiaux.

     

    Résultat

     

    Tant que vous avez des droits ouverts vous devez les épuiser, et ce, même si vous avez travaillé avec un meilleur salaire en retrouvant un travail avant l’épuisement des droits précédents !

     

    Pire, dans certains cas, le fait d’avoir retravaillé, allonge la durée... des anciens droits !

     

    Les exemples s’accumulent et là où l’UNEDIC estime les spoliés à 30 000, la CGT révèle que ce seront 100 000 allocataires qui seront arnaqués à ce rythme chaque année !

     

    Les gestionnaires majoritaires à l’UNEDIC prétendent découvrir le «problème». Soit ils sont incompétents, soit ils sont cyniques !

     

    Il est urgent de revaloriser les salaires et de conduire une autre politique de l’emploi.

     

    C’est l’Etat social qu’il faut refonder, à l’heure où le Gouvernement relaye les exigences de la Commission Européenne de baisser encore les allocations chômage dès 2016, la bataille ne fait que commencer.

     

    Fête du travail

     

    La Cgt tient à rappeler que cette journée n’appartient pas aux politiques mais qu’elle appartient aux travailleurs et à leurs représentants syndicaux, dans le Courrier de Fourmies de la semaine dernière, Monsieur Le Maire a dit « ne pas vouloir mélanger les genres, une remise de médailles a lieu et le public est là souvent pour voir un proche être récompensé. »

     

    Or il faut savoir que la majorité des ouvriers ont leur remise de médaille sur le lieu de travail et non à la salle de bal.

     

    Il a aussi ajouté « qu’il est impensable que les syndicalistes tentent d’utiliser cette journée pour faire passer leur message auprès d’un auditoire qui n’a rien demandé ».

     

    A ce sujet l’Union Locale Cgt trouve qu’il est impensable voire d’un cynisme sans nom qu’un politique ose « récupérer » cette journée du 1er mai qui fut offert à la France par le sang de nos 9 martyrs, ces femmes et ces enfants dont le sang a pour si longtemps rougi le pavé et non, nous ne tentons pas d’utiliser cette journée pour faire passer notre message car cette journée nous appartiens, n’oubliez pas le « caractère revendicatif et international du 1er mai » comme un jour à part pour le monde du travail, cette journée nous la prenons à bras le corps comme l’ont fait avant nous d’autres travailleurs, d’autres syndicalistes mais cela Monsieur Le Maire vous ne pouvez le comprendre car vous n’êtes pas des nôtres, vous appartenez à la classe des dirigeants, à ceux-là même qui ont fait venir la troupe pour tirer sur nos camarades en 1891.

     

    Mais nous ne vous laisserons pas faire, nous ne nous laisserons pas faire, vive le 1er mai, journée des travailleurs et vive la Cgt.

     

    Lien permanent Catégories : Politique 0 commentaire
  • Ukraine : Quelques jours avant le 2 mai, la répression frappe à nouveau à Odessa

    site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

     Plus de 10 militants de l’opposition ont été arrêtés à Odessa mercredi par le Service de sécurité ukrainien (SBU). Parmi eux se trouvent la mère du chef de file du groupe Anton Davidchenko, leader de l’assemblée parlementaire de la Bessarabie Vera Shevchenko et le journaliste d’opposition Artyom Buzila Odessa « Anti-Maidan », d’après le journal 1News.

    Les arrestations ont suscité un tollé public massif sur les réseaux sociaux. « Les autorités ont tellement peur des habitants d’Odessa, ont si peur d’assumer la responsabilité pour les événements du 2 mai qu’il tente de faire taire autant de personnes que possible, »  indique le rédacteur en chef du portail Internet Timer Yury Tkachev sur Facebook. « Un total de 50 personnes ont été arrêtées ce mois-ci à Odessa seul. »

    Depuis l’année dernière les militants antifascistes d’Odessa continue à se rassembler chaque semaine place Kulykove Polie devant la maison des syndicats.

     Les rapports de l’OSCE confirment la vague d’arrestation, et la persecution des militants par les services secrets (SBU) de Kiev, de même que le représentant au droit de l’homme de l’ONU qui dénonce le tabassage lors de ces arrestations de militants antifascistes.

    A Karkhov, les autorités de la junte de Kiev ont interdit les manifestations du 1er mai, mais également toutes manifestations jusqu’au 10 mai, interdisant tout à la fois la célébration de la fête internationale des travailleurs à l’appel du parti communiste ukrainien (interdit) ainsi que les célébration du 70e anniversaire de la victoire contre le fascisme.

    2 mai à Odessa : rassemblement commémoratif. Provocations et terreur fasciste

    Tkachev a exhorté les habitants d’Odessa ne pas céder du terrain et de rejoindre un rassemblement commémoratif, le 2 mai.

    Pendant ce temps, le sinistre quartier général des Forces patriotiques Odessa regroupant les forces néonazies soutenant la junte pro-UE et comprenant des organisations telles que le secteur droit et les groupes auto-défense de Maidan a prévu d’organiser ses propres manifestations commémoratives également le 2 mai

    Le coordonnateur de l’auto-défense d’Odessa Vitaly Kozhukhar et porte-parole pour le secteur droit à Odessa Varvara Chernoivanenko a déclaré aux journalistes qu’ils avaient déjà obtenu l’autorisation des autorités d’organiser un rassemblement le 2 mai. Arrestations de masses, autorisation aux groupes fascistes de défiler dans une affreuse provocation contre les victimes antifascistes du 2 mai, la terreur fasciste n’en fini pas dans cette Ukraine mise en coupe réglée par l’impérialisme capitaliste euro-atlantique UE USA.

    Ce samedi 2 mai marquera le premier anniversaire du massacre  de plusieurs dizaines de personnes lors de l’incendie de la maison des syndicats d’Odessa attaquée par les pro-UE dans ce qui est un véritable Oradour.

    les rapports de l’OSCE dénoncent les violations du cessez le feu et des accords de Minsk : censure des médias de l’axe euro-atlantique

    Les médias capitalistes français font silence totale sur la situation en Ukraine et dans le Donbass. Ce n’est pas en regardant la télévision, en écoutant la radio ou en lisant la presse de ces médias aux ordres que les citoyens seront informés que jour après jour les rapports des observateurs de l’OSCE sur la ligne de front séparant le donbass des armées de la junte fasciste de Kiev reporte des violations incessantes du cessez le feu et des accords de Minsk par la junte de Kiev. Mais www.initiative-communiste.fr site web des militants du PRCF ne se taira pas et continuera de dénoncer les agressions impérialistes et à défendre la paix.

    Ce 30 avril, les rapports de l’OSCE dénoncent le bombardement de l’agglomération de Shironiko. Les bombardements des forces pro-UE et pro-OTAN sur la ville de Donetsk ont encore tué 3 personnes de la ville dans les dernières 24h. les villes et banlieues du Donbass ont ainsi subi 34 bombardements dans les 24 dernières heures. Les autorités des républiques du Donbass, au vu de l’accumulation de force de la junte fasciste de Kiev sur la ligne de front, qui ont vu le déploiement de 7 groupes d’interventions mobiles équipés de lance missile Grad (les observateurs de l’OSCE on d’ailleur observé plusieurs dépôts d’armes lourdes vidés de leurs armes),  craignent des provocations massives à l’occasion du 8 et 9

    Aucune des chancelleries occidentales, dont le gouvernement français, pourtant garantes des accords de Minsk II ne fait pression sur les dirigeants qu’ils ont installé à Kiev. Au contraire, F Hollande a reçu en grande pompe la semaine dernière l’oligarque Poroschenko à Paris, annonçant la livraison d’armements et d’hélicoptères à la junte.

    Dans le même temps, les USA débarquent ouvertement des centaines de soldats en Ukraine, tes les 300 parachutistes de la 173rd division Airborne, qui ont selon certaines sources démarré l’entrainement de centaines d’activistes de groupes radicaux d’extrême droite dans la région de Lviv.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr – d’après source de presse.

    Lien permanent Catégories : Monde 0 commentaire
  • Le blocus contre Cuba : le génocide le plus long de l’histoire (vidéo) France-Cuba

     

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF

     

    "Le seul moyen envisageable de détourner le soutien interne est de créer la désillusion et le mécontentement fondés sur l'insatisfaction économique et les privations (...) pour provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement..." Le blocus contre Cuba n'a pas cessé ; les États-Unis ont changé de tactique, mais leur objectif reste d'en finir avec la révolution. Les Cubains sont, quant à eux, décidés à se battre pour leur révolution.

    Source : Investig'Action

    Lien permanent Catégories : Cuba 0 commentaire
  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération : nouveautés depuis le 30 avril


    > Chers amis,

    > Les défilés et rassemblements du 1er mai ont réuni des centaines de milliers de cubains, quelquefois, comme à La Havane sous la pluie. De l’eau il en est tombé beaucoup et il semble que ce n’est pas fini. Dans la capitale cela a occasionné pas mal de dégâts matériels et trois morts ont été à déplorer…

    > Les relations internationales vont bon train ! Visites de personnalités de haut niveau ; après le Maire de New York, des représentants du Japon, d’Angleterre… et les visites de Raul Castro en Algérie et maintenant en Russie. Tout cela, avec la signature d’accords importants. Dans ce domaine, au-delà du formidable succès de fréquentation qu’obtient une nouvelle fois le Festival du Cinéma français, Frédérique Bredin, Présidente du Centre National du Cinéma Français a signé avec ses homologues cubains trois accords de coopération concernant le 7ème art…

    > Et La Havane s’apprête à recevoir le Président de la République française, événement exceptionnel !
    Et nous pouvons vous annoncer officiellement que notre association sera représentée dans la délégation, par son Président Victor Fernandez. Quelle reconnaissance pour le rôle que nous jouons depuis 20 ans dans les relations entre nos deux pays ! Quelle fierté pour tous ceux qui depuis sa création agissent modestement mais avec constance et efficacité.

    > Plusieurs articles de cette livraison attirerons sans nul doute votre attention : une vidéo réalisée par nos amis de l’association France Cuba sur le blocus et ses conséquences désastreuses sur la vie des cubains. Michel Porcheron, depuis La Havane, où il dispose de nombreuses sources et archives, nous gratifie d’un article sur la présence de Gérard Philippe à Cuba…

    > Notre amie Pascale Hébert nous permet de profiter d’un article plein d’ironie qu’elle a eu la gentillesse de nous traduire « Nous les arriérés ! »
    A Cuba, le temps ne s’est pas figé ! Si le développement de l’ile, a été du fait du blocus, largement handicapé, il n’en reste pas moins que dans de nombreux domaines, des exploits sont réalisés.

    > Pour les amis de la région parisienne (et d’ailleurs) n’oubliez pas : SAMEDI 16 MAI à Ivry-sur-Seine, la fête du 20ème anniversaire de l’association.

    > Dernières minutes : Après son voyage en Russie, Raul Castro aura une rencontre avec le Pape, au Vatican.
    Pour la première fois depuis plus de 50 ans les Etats Unis viennent de concéder 4 licences pour les services de transport de passagers entre les USA et Cuba. Il reste au Président OBAMA à autoriser TOUS les américains à se rendre sur l’Ile, ce qui n’est pas le cas !

    > Bonne lecture et excellente semaine !

    > Bien cordialement,

    > Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Gérard Philipe à La Havane (1959) avec un projet de film…

    par Michel Porcheron le 7 mai 2015

    > Dès les premiers mois de la Révolution, traversèrent l’Atlantique un bon nombre de Français, plus que curieux de voir comment se mettaient en place les premières dispositions politiques, culturelles et sociales prises par Fidel Castro et son entourage, issu des troupes qui avaient chassé la tyrannie de Fulgencio Batista. Parmi eux, le comédien Gérard Philipe arriva à La Havane dans le courant du mois de juillet. Il a été « le premier ami de notre Révolution à Paris » (Alfredo Guevara)

    La NBA installe un camp d’entraînement à Cuba

    par Manuel Pascual le 6 mai 2015

    > C’est une première historique et symbolique. La star des Lakers Steve Nash va chapeauter le projet.
    Le projet a tout d’un joli symbole. La NBA va Co organiser un camp d’entraînement à Cuba, le basket devenant le premier sport professionnel américain à s’implanter dans le pays depuis l’annonce surprise d’un rapprochement historique entre La Havane et Washington.
    La NBA et la Fédération internationale de basket-ball (Fiba) mettront en place conjointement ce camp d’entraînement à La Havane du 23 au 26 (...)

    Cuba : "LES MEDECINS CUBAINS ONT PARTAGE LES RISQUES AVEC NOUS"

    par Traduit par Françoise LOPEZ le 5 mai 2015

    > A propos de la participation des médecins cubains dans la lutte contre l’Ebola au Libéria une équipe de presse a interviewé le conseiller du Liberia Sr. Augustine Kpehe Ngafuan. Enrique Ubieta Gómez (Granma)
    Traduction Françoise Lopez

    > Libéria.— "quand on raconte l’histoire de la façon dont nous avons réussi à vaincre cette maladie, un chapitre important est consacré à Cuba et au rôle des médecins cubains", a dit la chancelier du Libéria, Monsieur Kpehe Ngafuan, dans une interview exclusive accordée à l’équipe de presse qui a couvert pendant 3 semaines le travail de nos compatriotes en terre africaine. Le diplomate, qui a fait ces déclarations le 20 mars dernier, deux jours avant le départ de la Brigade cubaine qui a contribué à l’arrêt et à l’éventuel contrôle de l’épidémie d’ébola, a fait part de son espoir que, dans une prochaine étape de redressement post-ébola, Cuba soit également présente parce que la compétence de l’île en matière de santé, à son avis, "est phénoménale, elle est réellement ahurissante".

    NOUS, LES ARRIERES...

    par Traduit par Pascale HEBERT le 4 mai 2015

    > Un article ironique de Iroel SANCHEZ publié par le site cubain "miradasencontradas" et traduit par Pascale Hébert.

    > Andrew Cuomo, gouverneur du troisième état le plus peuplé des Etats-Unis et celui qui héberge leur capitale économique, New York, vient de séjourner à Cuba.

    > ….Cuomo s’est fait accompagner par un groupe de personnalités, fondamentalement associées à un groupe d’importantes entités de cet état qui ont, à ses côtés, donné une conférence de presse à la fin de leur visite.

    La souveraineté alimentaire est entre nos mains

    par Traduit par Danielle Bergeron le 3 mai 2015

    > Un article de Marianela Martín González/ René Tamayo publié dans le quotidien Juventud Rebelde, 14 avril 2015 et traduit pour nous par Danielle Bergeron.

    Raul Castro et Nicolas Maduro président le défilé géant du 1er Mai

    par RG le 2 mai 2015

    > Des centaines de milliers d’habitants de la capitale ont défilé, malgré la pluie, sur la place de la Révolution, comme dans toutes les villes de l’Ile. Parmi eux, plus de 200 français le second groupe de visiteurs étrangers par son importance.

    > Voir l’article original publié dans GRANMA DIARIO avec de nombreuses photographies et une vidéo.
    http://www.granma.cu/cuba/2015-05-01/presiden-raul-y-nicolas-maduro-el-desfile-por-el-dia-internacional-de-los-trabajadores-fotos-video

    PADURA : Cuba est à la mode !

    par Leonardo Padura le 2 mai 2015

    > « Le 17 décembre dernier a placé Cuba sous les projecteurs de l’intérêt et de l’opinion publiques (…) avec une curiosité saine, malsaine ou déphasée »
    Depuis plus d’un demi-siècle, être un écrivain cubain sous-entend une complexe implication : c’est devoir assumer des responsabilités qui dépassent ou font déborder le travail de création littéraire.

    > Par Leonardo Padura Fuentes

    Le blocus contre Cuba : le génocide le plus long de l’histoire (vidéo)

    par Gérard le 1er mai 2015

    > Ce documentaire réalisé par nos amis de l’association FRANCE CUBA, montre que le blocus contre Cuba n’a pas cessé ; les États-Unis ont changé de tactique, mais leur objectif reste d’en finir avec la révolution. Les Cubains sont quant à eux décidés à se battre pour leur révolution.

    Lien permanent 0 commentaire
  • La guerre du Vietnam n’est pas finie : les séquelles de l’Agent Orange

    par Hai Quang Ho

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF

     

    Certes, la guerre du Vietnam s’est terminée il y a 40 ans. Mais elle continue à tuer aujourd’hui. Selon la Croix Rouge, 3 à 4 millions de Vietnamiens sont actuellement handicapés ou présentent de graves maladies liées à l’Agent Orange.

     



    6 avril 2015 : début en France du procès de Mme Nga contre ceux qui ont épandu l’Agent Orange sur le Vietnam : Monsanto, Dow chemical, etc.

    30 avril 2015 : 40e anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam

    Il y a 40 ans, l’armée des États-Unis était chassée du Vietnam. Pourquoi y était-elle allée faire la guerre ? Et quelles sont les séquelles actuelles de celle-ci sur la population vietnamienne ?

    En 1954, après 100 ans de colonisation, la France doit quitter le Vietnam après la défaite de Diên Bien Phu. Les accords de Genève qui mettent fin à « la guerre d’Indochine » contiennent trois dispositions principales :

    1) Le Vietnam est provisoirement divisé en deux régions situées de part et d’autre du 17e parallèle ;

    2) Le Vietnam doit être réunifié en 1956 ; des élections générales doivent se tenir cette année-là pour élire les dirigeants politiques du pays ;

    3) En attendant, la région nord est placée sous l’autorité de Ho Chi Minh ; la région sud, sous celle de l’ex-empereur Bao Dai, avec Ngo Dinh Diem comme premier ministre.

    Dans un contexte international marqué par la Guerre Froide, les États-Unis demandent à Diem de refuser la réunification du pays et l’organisation des élections. Ce non-respect des accords de Genève entraîne la formation d’une opposition politique grandissante qui finira par se transformer en lutte armée pour la réunification du pays.

    La guerre, qui au départ est une guerre civile, va rapidement se transformer en une guerre par procuration opposant le bloc de l’ouest au bloc de l’est. Dès 1961, John Kennedy signe avec le gouvernement du Sud un traité d’aide économique et militaire et les troupes états-uniennes s’installent au Vietnam. C’est le début de la « guerre du Vietnam ».

    Pourquoi les États-Unis vont-ils s’y engager de plus en plus massivement ?

     

    Parce que Washington est persuadé que si le Vietnam passe sous le contrôle de Hanoï, alors, tous les pays de la péninsule indochinoise « tomberont », comme une rangée de dominos, dans le « camp communiste ». C’est la théorie dite des dominos.

    En 1965 débutent les bombardements aériens sur le Nord du pays et l’envoi des premiers conscrits états-uniens au Vietnam. En 1968, il y a 500 000 soldats états-uniens auxquels s’ajoutent des engagés sud-coréens, thaïlandais, australiens… et 700 000 soldats sud vietnamiens. C’est la « guerre totale ». Pour ravitailler en nourriture et en matériels les résistants de la zone sud, un réseau de 2 000 km de sentiers est créé, reliant le Nord Vietnam à la zone sud, en passant par le Laos et le Cambodge. C’est la fameuse « piste Ho Chi Minh ». Elle traverse les montagnes, la jungle. Pour tenter de couper ce cordon ombilical, affamer les résistants et détruire leurs cachettes, l’aviation états-unienne va déverser 80 millions de litres de défoliants sur les forêts et les cultures. Tout est détruit. Le Nord est sous les bombes. À la fin des années 1960, les États-Unis pensent que la guerre est entrée dans le « dernier quart d’heure » et qu’elle va s’achever par l’anéantissement de la résistance vietnamienne.

    Grossière erreur ! En 1968, l’ « offensive du Têt » est lancée. Les soldats nord-vietnamiens et les maquisards du Front National de Libération attaquent simultanément plus de 100 villes et arrivent jusqu’à l’ambassade et au QG états-unien de Saïgon. Ils sont finalement repoussés.

    Mais aux États-Unis, l’effet politique et psychologique de l’offensive du Têt est dévastateur : le gouvernement états-unien pensait que les résistants vietnamiens étaient à bout de souffle. L’offensive du Têt démontre qu’ils sont encore plus forts qu’avant.

    Dès lors, les États-Unis veulent se retirer du Vietnam, mais sans perdre la face, avant une défaite militaire finale. C’est pourquoi ils signent en 1973, avec le Nord-Vietnam et le Front National de Libération, l’accord de Paris. Celui-ci prévoit le retrait de leurs troupes et la fin des bombardements sur le Nord-Vietnam.

    Après le retrait des forces états-uniennes vers le Cambodge, l’armée sud-vietnamienne ne peut résister face à la poussée des troupes nordistes et des maquisards. Saïgon tombe le 30 avril 1975.

    Quel est le bilan ? Pendant la guerre, les États-Unis ont déversé sur le Vietnam 80 millions de litres de défoliants et largué 7 millions de tonnes de bombes, chiffre à comparer avec les 2,5 millions de tonnes larguées par les Alliés sur l’Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale.

    Près de 9 millions de militaires états-uniens ont participé à la guerre dont 2,7 millions ont été envoyés au Vietnam. Le coût financier s’élève à 533 milliards de dollars, soit 9 % du PNB de 1970. Du côté vietnamien, la guerre a fait au Nord 1 million de morts, 4 millions de blessés et mutilés, 13 millions de réfugiés. Au sud, il y a eu 685 000 morts, des réfugiés par millions, et les méfaits persistants de l’Agent Orange.

    Certes, la guerre du Vietnam s’est terminée il y a 40 ans. Mais elle continue à tuer aujourd’hui. Selon la Croix Rouge, 3 à 4 millions de Vietnamiens sont actuellement handicapés ou présentent de graves maladies liées à l’Agent Orange.

    En 2004, la VAVA (Association Vietnamienne des Victimes de l’Agent Orange), a déposé une plainte devant le tribunal fédéral de Brooklyn contre les fabricants de l’Agent Orange (Monsanto, Dow Chemical..). Cette plainte a été rejetée en 2005, 2008, puis définitivement en 2009 par la Cour Suprême de Justice des États-Unis. Tout semble alors perdu pour les victimes vietnamiennes. Mais une fenêtre s’ouvre en 2013 quand le Parlement français vote une loi qui restaure la compétence de la juridiction nationale en matière de droit international et autorise une victime française d’un tort commis à l’étranger par un étranger, de porter plainte devant les tribunaux français.

    Cette loi permet aujourd’hui à Mme Tran To Nga, victime Franco-vietnamienne de l’Agent Orange, de porter plainte contre une vingtaine de sociétés chimiques américaines (Monsanto, Dow Chemical…) qui ont fourni l’Agent Orange à l’armée des États-Unis. Ces sociétés savaient pourtant que ce produit contenait de la dioxine de Seveso, le plus violent et le plus difficilement destructible de tous les poisons. Le 16 avril 2015, le procès s’est ouvert devant le tribunal d’Evry. Ce procès sera long, difficile et très coûteux.

    Pour soutenir l’action de Mme Nga, mais aussi financer des opérations chirurgicales au Vietnam, acheter des prothèses, des chaises roulantes… pour les victimes de l’Agent Orange, un concert se tiendra le jeudi 7 mai au Théâtre Sous les Arbres (Le Port ; La Réunion). Il est organisé par Orange DiHoxyn, une association humanitaire née à La Réunion en 2008, et dont la représentante au Vietnam, entre 2009 et 2011, était… Mme Nga !

    Source : Investig’Action

    Lien permanent Catégories : Histoire, Monde 0 commentaire
  • « Pour les USA, seuls les États qui servent leurs intérêts sont des démocraties »

    par Alex Anfruns, Lilia Solano

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF 

    Lilia Solano est une militante colombienne des Droits de l’Homme reconnue. Elle est également membre du Frente Amplio por la Paz (Front Élargi pour la Paix), un acteur majeur dans les revendications de participation populaire en Colombie, dans un contexte de répression généralisée contre les hommes et femmes qui dénoncent le système en place. Dans cette interview accordée en exclusivité au Journal de Notre Amérique, elle décortique les vrais enjeux des pourparlers de paix en cours en Colombie, le rôle des médias dans la diabolisation de l'opposition ainsi que la complicité entre les Etats-Unis et le gouvernement colombien.



    Actuellement, quelle est la situation en Colombie alors que des négociations de paix sont en cours ? Quel processus historique a conduit à la situation actuelle ?

    Je vous remercie infiniment de m’avoir invitée à converser avec vous. Pour commencer, plaçons-nous dans une perspective historique puisque, en Colombie, ont lieu en ce moment des négociations pour arriver à un rétablissement de la paix avec un des mouvements insurrectionnels, une des armées de la guérilla, les FARC, et que nous vivons également une phase préparatoire aux négociations avec la seconde armée de la guérilla, la plus importante, l’Armée de Libération Nationale.

    Ce n’est pas la première fois que l’on essaye de rétablir la paix par le dialogue et la négociation ; par le passé, nous avons connu d’autres tentatives pour trouver un accord de paix négocié. Pensons au processus de paix de Belisario parce c’est à cette occasion que naquit l’Union Patriotique. Il y avait l’intention, le désir, l’effort de faire en sorte que quiconque voudrait s’investir dans la politique pût le faire. Les FARC furent invitées à négocier, d’où le slogan : « Moins de balles et plus de politique ».

    Et un climat favorable fut créé et le pays en vint à croire que cette fois la paix était possible, qu’un chemin négocié avait été trouvé et qu’il nous mènerait à une paix négociée et concertée après des décennies de conflit armé. Mais n’oublions pas que les causes qui conduisent à la naissance de groupes d’insurgés sont la conséquence d’une situation qui perdure encore aujourd’hui : ce terrible fossé qui existe entre les riches et les pauvres, l’extrême concentration de la propriété foncière, l’absence d’un véritable modèle juridique, le type de modèle économique... À cette époque-là, la situation était telle qu’il était impossible que la résistance puisse s’exprimer de façon pacifique et non par les armes.

    Et c’est alors qu’arrive ce processus de paix ; c’est le quatrième... et la réponse à cette signature des accords de paix est une terrible politique criminelle de la part de l’État. Et survient cette alliance que nous, Colombiens, avons si fortement dénoncée, cette alliance des militaires et des paramilitaires, des grands propriétaires fonciers, du patronat... et c’est ce qui a causé la mort d’au moins 5 000 Colombiens qui avaient mis leurs espoirs dans ce parti politique qui s’appelait l’Union Patriotique.

    Ce parti n’était pas seulement constitué de guérilleros qui avaient rejoint le processus de paix, mais il était aussi composé de militants sociaux, de militants des organisations de défense des Droits de l’Homme, de militants issus d’autres partis politiques, attirés par cette possibilité nouvelle de participer au débat politique, et toutes ces personnes avaient rejoint massivement le mouvement. Des listes pour les élections nationales, régionales, locales... avaient été établies... Il y avait tout un climat nouveau autour d’un rêve qui semblait devenir réalité.

    Mais alors, pourquoi ces persécutions politiques, durant toutes ces dernières décennies, contre l’opposition en Colombie ?

    Tout cela a conduit à un génocide, à une tuerie indicible qui a créé une terrible blessure dans notre histoire nationale. Au cours de ces années-là, l’alliance criminelle d’État, au sein de laquelle les paramilitaires ont joué un grand rôle, a non seulement tué et exterminé toute cette élite de dirigeants politiques, mais a également poursuivi sa besogne en assassinant des leaders sociaux, des animateurs de quartiers, des instituteurs, des figures du monde culturel, des syndicalistes, bref : tous ceux qui étaient différents, tous ceux qui étaient critiques, tous ceux qui exprimaient une divergence.

    Être différent était interdit. Et la seule réponse à cette contestation c’était la mort. Alors nous avons commencé à mener un très grand nombre de campagnes pour dénoncer cette situation. Mais il y a eu également une criminalisation de l’esprit critique, de la pensée critique. Et les persécutions envers l’opposition ont atteint un sommet. Ils en sont venus à concrétiser cette idée qu’il fallait éliminer tout opposant, toute personne différente, pas seulement ceux qui expriment un désaccord dans un débat, non, toute personne qui pense différemment. Par exemple apparaît l’idée que le pauvre, lui, est différent. On comprend alors qu’en Colombie, au cours de notre Histoire, il y a eu ce qu’on appelle un « nettoyage social ».

    Nous devons surtout nous poser cette question : mais pourquoi se sont-ils acharnés à détruire l’opposition politique ? La réponse est : parce qu’ils pensent qu’il est moins coûteux d’assassiner que de procéder à des changements structurels. Et aussi longtemps qu’il en sera ainsi, aussi longtemps que l’État garantira l’impunité pour tous ces crimes, cette histoire criminelle n’aura pas de fin. Le plus terrible d’une soi-disant démocratie c’est qu’on l’appelle « démocratie » uniquement parce qu’on y pratique le jeu électoral alors que l’opposition politique y est interdite, alors que penser autrement est considéré comme un crime, alors que la réponse à une pensée critique est la peine de mort, la disparition forcée, la torture... Et, plus terrible que tout cela : le fait que cette situation soit le fruit d’une stratégie voulue et appliquée par l’État lui-même.

    Pouvez-vous nous expliquer comment le Front Élargi pour la Paix travaille pour impliquer la société civile — les femmes, les organisations indigènes... — pour construire une alternative pour le pays, dans un contexte d’une telle gravité ?

    Effectivement, c’est l’histoire de ces 60 dernières années. Mais en Colombie, nous subissons la guerre depuis le temps de la Conquête par les Espagnols, depuis l’époque coloniale. Continuellement ont existé des guerres contre les gens. Le fait même que les personnes assassinées soient des leaders sociaux, politiques, des figures populaires, des personnes impliquées dans la vie des quartiers... cela signifie que ce ne sont pas des assassinats aveugles ; ils sont très ciblés. Aujourd’hui, au cours de ce processus de paix, nous avons décidé que nous refusions de revivre l’histoire de l’Union Patriotique. Nous avons décidé que nous devions, nous, la société, entourer d’une barrière de protection ce processus de paix, le défendre comme notre propre bien. Et, bien entendu, nous avons décidé de mettre en œuvre toute une pédagogie susceptible d’expliquer ce que signifie cette possibilité de parvenir à la paix, chez nous, en Colombie.

     

    La suite ici

    Lien permanent Catégories : Monde 0 commentaire
  • Le Journal de Notre Amérique n°3

    Investig’Action

    Article en PDF : Enregistrer au format PDF

     

    Fin février, le gouvernement péruvien confirme l'arrivée imminente de plus de 4000 soldats états-uniens sur son territoire. La raison avancée : la lutte contre le narcotrafic. Le 9 mars, le président des États-Unis, Barack Obama, signe un décret considérant le Venezuela comme une « menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité des États-Unis ». Le vendredi 27 mars, dans le quartier populaire de la Boca à Buenos Aires, les dirigeants conservateurs argentins, dont le maire de la ville Mauricio Macri, reçoivent les épouses des deux leaders d’extrême droite vénézuéliens emprisonnés, Léopoldo Lopez et Antonio Ledezma. Au Brésil, la droite conservatrice en appelle au renversement du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff, certains appelant même les États-Unis à l'aide. Qu'est-ce qui relie tous ces événements ? Quel en est le dénominateur commun ? Il s'agit avant tout d'un projet de restauration de l'ordre ancien, celui des oligarchies nationales alliées à l'impérialisme états-unien...

     

    Le Journal de Notre Amérique 3 by Investigaction

    Lien permanent Catégories : Monde 0 commentaire