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MS21 - Page 79

  • Le Québec contre l’austérité

     site du PRCF : www.initiative-communiste.fr

    Comme le soulignent nos camarades québecois, le mouvement populaire est fort quand il associe conscience de classe, conscience nationale et défense de la langue nationale, le français. Et il s’affaiblit quand ce lien se défait. Chez nous aussi la classe ouvrière était forte quand le PCF défendait l’indépendance nationale contre l’Europe atlantique et le tout-anglais impérial ; en attendant, solidarité avec les luttes des communistes et du syndicalistes du Québec (et, faut-il le dire, de tout le Canada).

    Québec : Contre l’austérité : Pour une convergence des mouvements étudiant, syndical… et national !

     

    Marc Laviolette et Pierre Dubuc

    Respectivement président et secrétaire du SPQ Libre

     Il faut saluer le courage, la détermination et la mobilisation du mouvement étudiant en réaction aux mesures d’austérité du gouvernement Couillard (le premier ministre du Québec - Note du MS21). La hargne des forces policières, le mépris de certains commentateurs politiques et les provocations du ministre de l’Éducation illustrent la volonté de ce gouvernement d’en découdre avec les opposants et, par le fait même, de la nécessité pour les forces progressistes d’établir un véritable rapport de forces.

    De toute évidence, le gouvernement compte sur l’essoufflement et l’étiolement du mouvement de grève, sur les divisions au sein du mouvement étudiant et entre celui-ci et les organisations syndicales pour revenir éventuellement à la charge avec l’augmentation des droits de scolarité de 2012.

    Une défaite du mouvement étudiant serait une défaite pour l’ensemble du mouvement d’opposition aux politiques d’austérité. D’où notre appel à la coordination et à la convergence des luttes entre les mouvements étudiant et syndical.

    Une contre-révolution

    Il faut regarder les choses en face. Le gouvernement Couillard a pour objectif de compléter la Révolution néolibérale des années 1980, suivant en cela les préceptes développés dans The Fourth Revolution, le livre de deux journalistes britanniques du magazine The Economist, présenté par le premier ministre Couillard comme étant la bible de son gouvernement.

    Les prescriptions de ses auteurs sont simples : réduction de la taille de l’État, tout en reconnaissant que les syndicats constituent l’obstacle majeur à cette opération; déréglementation et privatisation; gel des salaires dans la fonction publique et plus grand recours à la charité privée; baisse des impôts et hausse de la tarification; soutien à l’école privée; accent sur les droits individuels plutôt que collectifs.

    Cette contre-révolution est aussi antinationale. Que ce soit du point de vue fiscal, environnemental ou de la politique étrangère, avec l’appui à l’aventure guerrière au Moyen-Orient, le gouvernement Couillard accorde son violon sur celui de Stephen Harper.

    Il redécoupe, retaille, raccourcit l’État québécois pour lui enlever toute spécificité nationale afin d’en faire une province comme les autres. Sa volonté, exprimée au cours de la campagne électorale, que tout ouvrier sache l’anglais au cas où un patron étranger s’amènerait sur le plancher de l’usine était annonciatrice de sa politique linguistique.

    Priorité à la lutte contre la pauvreté

    Depuis quelques temps, des commentateurs se gaussent du fait que les inégalités sociales seraient moins accentuées au Québec que dans le reste de l’Amérique du Nord.

    Voilà une bien mince consolation pour le tiers de la population de la Ville de Montréal qui vit dans la pauvreté et ce 45% de la population québécoise trop pauvre pour payer de l’impôt sur le revenu.

    Avec un taux d’endettement sur le revenu disponible, qui dépasse la barre des 146%, des milliers de ménages québécois peinent à joindre les deux bouts et la grande majorité n’a d’autre horizon que de finir ses jours dans l’indigence, faute de pouvoir bénéficier d’un régime complémentaire de retraite.

    Quant aux 530 000 « gras durs » du secteur public ("gras durs" = nantis - note du MS21), à qui le gouvernement offre des augmentations de 0% pour les deux prochaines années, 35% d’entre eux sont à statut précaire et gagnent moins de 25 000 $ par année. Avec les personnes travaillant à temps partiel, c’est 52 % des employés du secteur public qui occupent un emploi atypique et touchent un salaire annuel moyen de 28 035 $.

    Devant une telle situation, il n’est pas étonnant que, « lorsqu’on sonde les Québécois sur le projet qui frappe leur imaginaire, un seul se démarque : mettre fin à la pauvreté », comme le révélait un sondage CROP réalisé pour La Presse+.

    « Presque 40 % des répondants considèrent que l’élimination de la pauvreté est le projet politique qui les fait davantage rêver. C’est loin devant la création de la richesse (18 %), l’amélioration de l’environnement (16 %) et la souveraineté (11 %). » (La Presse+, 29 mars 2015).

    Les péquistes interpellés

    (Note du MS21 : Les "Péquistes" sont les militants et les élus du parti politique souverainiste le Parti Québécois)

    Les résultats de ce sondage constituent un formidable carburant pour la mobilisation étudiante, syndicale et populaire contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard.

    Mais ils devraient également interpeler les militantes et militants du Parti Québécois qui vont bientôt élire leur nouveau chef.

    De toute évidence, la « création de la richesse », qui a constitué le cœur du projet politique du Parti Québécois sous André Boisclair et Pauline Marois (deux anciens dirigeants du Parti Québécois - Note du MS21), ne mystifie plus grand monde. Partout, à travers le monde, « créer de la richesse » a servi d’étendard au néolibéralisme et s’est traduit par une formidable augmentation des inégalités sociales.

    Plus inquiétant encore pour les militants péquistes, le projet qui « frappe l’imaginaire des Québécois » n’est pas l’indépendance et celle-ci n’est plus, dans l’esprit de la majorité, associée, comme elle l’a déjà été, à « mettre fin à la pauvreté ». Autrement dit, le parti politique porteur du projet souverainiste n’est pas au diapason du peuple et de ses organisations!

    André Boisclair avait retenu du New Labour de Tony Blair la nécessité d’une rupture avec le mouvement syndical. La réponse de l’électorat a été sans équivoque : le Parti Québécois a été relégué au rang de tiers-parti.

    Après avoir fait, dans un premier temps, de « l’enrichissement individuel » son credo, Mme Marois a opéré un virage à 180 degrés pour épouser la cause étudiante le temps d’une campagne électorale. Cela lui a permis de prendre le pouvoir, mais la division du vote souverainiste l’a privée d’une majorité.

    À l’élection suivante, mécontents du retour à droite à la faveur du budget Marceau (ministre de l'économie du précédent gouvernement Péquiste - Note du MS21) et de la candidature improvisée de l’anti-syndicaliste Pierre Karl Péladeau (magnat de la presse, de la télévision et de l'édition au Québec - Note du MS21), les progressistes boudèrent les urnes et le Parti Québécois enregistra son pire résultat depuis 1973.

    Croit-on sérieusement aujourd’hui que le Parti Québécois renouera avec le peuple en se donnant comme chef un candidat à l’anti-syndicalisme assumé qui, avec une rémunération annuelle de près de 8,3 millions $ en 2013, fait partie du 0,1% des plus riches au Canada, et dont l’article premier de son programme, si on en croit le titre de l’entrevue qu’il a accordée au Journal de Montréal, est : « Des millionnaires au Québec, j’en veux » ! (Journal de Montréal, 14 mars 2015)

    La règle d’or

    Historiquement, la force du Parti Québécois a toujours été son enracinement dans le peuple. S’il est devenu, aujourd’hui, « un champ de ruines », un parti « sans âme » avec une « absence de vision », comme l’affirme Jacques Parizeau, c’est parce que ses récents chefs ont tourné le dos au peuple en privilégiant la « création de la richesse » à « l’élimination de la pauvreté ».

    Le Québec a été victorieux quand les mouvements syndical et national ont fusionné en un seul et même mouvement de libération nationale et d’émancipation sociale. La lutte contre l’austérité n’échappera pas à cette règle d’or.

    Source L'aut'journal

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  • A l’origine du 1er mai : Lucy Parsons, la veuve des martyrs de Chicago


    par Hernando Calvo Ospina

     

     
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    Peu avant sa pendaison, Albert écrivit à Lucy : « Tu es une femme du peuple, et je te confie au peuple… ». Le Congrès des Ouvriers Socialistes qui se tenait à Paris en 1889 déclara le 1er mai comme la journée internationale des Travailleurs et des Travailleuses. C’était en hommage aux cinq martyrs de Chicago. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois. Lucy était déjà connue comme « La veuve mexicaine des martyrs de Chicago ».

     



    Encore, en 1920, la police de Chicago considérait Lucy Gonzàles comme « plus dangereuse que mille révolutionnaires ».

    Elle naquit esclave en 1853, dans un hameau du Texas, un territoire qui cinq ans auparavant faisait partie du Mexique. Elle était la fille d’une mexicaine noire et d’un indien de l’Alabama. A trois ans, elle devint orpheline. Et, à peine put elle travailler qu’on l’envoya dans les champs de coton.

    Elle se maria à 19 ans avec Albert Parsons, jeune vétéran de la guerre de sécession (1860-1864). Ils étaient, pour ainsi dire, considérés comme un couple illégal. La mixité raciale était pratiquement interdite dans les états du sud. La participation à la vie sociale ne leur était pas facile, compte tenu qu’ils faisaient partie du petit nombre d’activistes autour de la question des noirs en terres racistes". Les menaces de mort à leur encontre les obligèrent de partir à Chicago en 1873.

    A peine posés leurs pauvres effets que déjà ils participaient à la vie politique. Pour assurer leur subsistance, Lucy décida de confectionner à domicile des vêtements pour les femmes. Ce travail était couplé avec sa participation au travail à l’imprimerie. Elle commença à écrire des articles dans le journal The Socialist . Puis ils participèrent à la création de The Alarm, organe de l’Association Internationale des Travailleurs, connu comme étant « l’Internationale Anarchiste ». Elle écrivait des articles sur le chômage, le racisme, ou sur le rôle des femmes dans les organisations politiques. Lucy rencontra un bon accueil au sein des organisations ouvrières, principalement dans les fabriques de textiles. C’est là que l’exploitation était la plus féroce.

    Ses deux grossesses ne l’empêchèrent pas de poursuivre ses activités : mais, souvent, elle quittait les réunions dans les ateliers presque au bord de l’accouchement. Avec le soutien d’Albert elle se décida à participer à la création de L’union des Femmes Ouvrières de Chicago. En 1862, cette organisation fut reconnue par « l’Ordre des Nobles Chevaliers du Travail », une sorte de fédération. Une grande avancée : jusqu’alors, le militantisme féminin n’était pas admis.

    Elle pouvait toujours compter sur Albert et lui-même pouvait compter sur elle. De lui, non seulement elle avait l’appui politique mais ils partageaient le soin apporté à leurs fils et au foyer.

    La lutte pour la journée de huit heures devint la principale revendication nationale. Il faut dire que les petites filles et les femmes devaient travailler entre quinze ou dix-huit heures par jour pour gagner à peine de quoi se nourrir.

    Le président Andrew Johnson avait décrété une loi qui promulguait la journée de huit heures mais quasiment aucun Etat ne l’appliqua.

    Les travailleurs appelèrent à une journée de grève pour le 1er mai 1886. Aussitôt, la presse se déchaîna. Le 29 avril l’Indianapolis Journal parla « des violentes diatribes de truands et démagogues qui vivent sur le dos des impôts versés par les hommes honnêtes ».

    Comme en d’autres occasions Lucy et Albert marchèrent avec leurs enfants. Les Parsons étaient tendus et prudents parce que le Chicago Mail, dans son éditorial, avait traité Albert et d’autres compagnons de lutte de « voyous dangereux restés en liberté ». Et exigeait de «  les dénoncer dès aujourd’hui. Les montrer du doigt. Les considérants comme des fauteurs de trouble, les rendre responsables de toutes les difficultés qui pourraient survenir ».

    A Chicago où les conditions de travail étaient pires que dans d’autres villes, les grèves et les mobilisations se poursuivirent. Pour le 4, un rassemblement fut organisé au Haymarket square. Albert fut l’un des orateurs.

    Le rassemblement se termina sans incident. A peu près 20 000 personnes y participèrent. Au moment de la dispersion, il commençait à pleuvoir. Les Parsons décidèrent d’aller prendre un chocolat au Salon Zept’s. Il restait Quelques 200 manifestants sur la place. Un gros contingent de policiers chargea. Une bombe de fabrication artisanale explosa tuant un officier. La troupe ouvrit le feu. On ne connut jamais le nombre exact de morts. L’état d’urgence et le couvre-feu furent déclarés. Les jours suivants des centaines d’ouvriers furent jetés en prison. Certains furent torturés.



    31 personnes furent accusées dont 8 resteront incriminés. Le 21 juin le procès débuta. Après s’être entretenu avec Lucy, Albert se présenta face à la cour déclarant : « Nos honneurs, je suis venu afin que vous me jugiez avec tous mes compagnons innocents ». Le procès fut une mascarade faisant fi des normes élémentaires de la justice. La presse se lança dans une campagne de dénonciation. Ce fut un procès politique car rien ne pouvait être prouvé quant aux responsabilités des accusés. Un véritable lynchage. Le jury déclara les huit accusés coupables. Parmi eux, trois furent condamnés à la prison et cinq à la pendaison. Parsons faisait partie des condamnés à mort.

    José Marti, le futur apôtre de l’indépendance de Cuba était présent dans la salle. Le 21 octobre le quotidien argentin La Nation publia un article. Il y décrivait le comportement de Lucy lorsque la sentence fut prononcée : «  La mulâtre de Parsons, inflexible et intelligente comme lui, qui parle avec une vibrante énergie dans les rassemblements publics, qui ne se décourage pas comme souvent les autres, là, elle resta fière et ne fit apparaître aucun mouvement sur son visage lorsqu’elle entendit la condamnation. […]. Elle appuya une joue contre son poing fermé, regarda dans le vide, ne proféra aucune parole ; on put noter un tremblement de son poing, allant croissant… »

    Lucy, accompagnée de ses fils commença à parcourir le pays pendant presque une année en informant sur le procès. Elle parlait la nuit et voyageait le jour, envoyait des centaines de lettres aux syndicats et à diverses organisations politiques, aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde. La solidarité qui se leva, alors, fut immense.

    Le 11 novembre 1887 la sentence s’exécuta. Des années plus tard, Lucy se rappelait le matin où elle conduisit ses fils sur le lieu où se tenaient les condamnés. Elle demanda «  laissez ces enfants dire leur dernier adieu à leur père ». La réponse fut immédiate. « Nous restâmes enfermés dans le local de la police, pendant que s’exécutait le délit monstrueux ».

    Peu avant sa pendaison, Albert écrivit à Lucy : «  Tu es une femme du peuple, et je te confie au peuple… »

    Le Congrès des Ouvriers Socialistes qui se tenait à Paris en 1889 déclara le 1er mai comme la journée internationale des Travailleurs et des Travailleuses. C’était en hommage aux cinq martyrs de Chicago. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois.

    Lucy était déjà connue comme « La veuve mexicaine des martyrs de Chicago ».

    Les patrons appliquèrent la journée de Huit heures. Le sacrifice des martyrs ne fut pas vain.

    Après la mort de son époux, Lucy continua à parcourir le pays en organisant les ouvrières et en écrivant dans les journaux syndicaux. En juin 1905, elle fut présente lors de la création de l’Organisation des « Travailleurs Ouvriers du Monde », à Chicago. Seulement 12 femmes y participèrent et Lucy y fut la seule à y prendre la parole. «  Nous autres les femmes de ce pays, nous n’avons aucun droit de vote. La seule manière est de prendre un homme pour nous représenter […] et cela me paraitrait étrange de demander à un homme de me représenter […]. Nous sommes les esclaves des esclaves…  » Elle termina son discours déclarant : « Il n’y a pas de pouvoir humain que les hommes et les femmes puissent obtenir s’ils ne sont pas décidés à être libre ! »

    En ceci, elle fut toujours en opposition avec les féministes. Elle les supportait peu. Elle voyait dans le féminisme un mouvement typique de la classe moyenne. Elle soutenait que ce mouvement servait davantage à une confrontation des femmes contre les hommes. Elle répétait que la libération de la femme ne se ferait qu’avec l’émancipation de la classe ouvrière libérée de l’exploitation capitaliste.

    A 80 ans, Lucy faisait encore des discours sur la place Bughouse de Chicago. Elle continuait à conseiller, à former les ouvriers et les ouvrières. En février 1941, à 88 ans, elle fit sa dernière apparition publique. L’année suivante, le 7 mars, et déjà aveugle, elle mourut dans l’incendie de sa maison. Même morte la police la poursuivit de sa hargne, la considérant toujours comme une menace. Ainsi, des milliers de ses documents et de ses livres furent saisis.

    Publié avec l’autorisation de l’auteur. Ce texte fait partie du livre Latines, belles et rebelles, aux Editions le Temps des Cerises. Paris, mars 2015. 200 Pages, 15 euros.

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  • Mettons fin à la dictature de la BCE

    Une jeune femme interrompt la conférence de presse de Draghi

      PRCF : www.initiative-communiste.fr

     Le 15 avril 2015, Mario Draghi chef de la Banque Central Européenne (BCE), grand argentier et chef de guerre de la classe capitaliste, grand oppresseur des travailleurs tenait une conférence de presse. Pour se féliciter des succès de l’euro-austérité qui en faisant les poches des travailleurs remplie celles de l’oligarchie capitaliste sans doute.

     

    C’est que l’UE, l’euro ont été construits pour cela. Très tranquillement puisque les institutions européennes construites par et pour l’oligarchie capitaliste sont bien à l’abri des peuples. Indépendance de la BCE proclament les traités, c’est à dire dictature de l’oligarchie capitaliste.

     

    Tout était sous contrôle, jusqu’à ce qu’une manifestante fasse irruption, jetant des confettis sur Draghi au cri de « mettons fin à la dictature de la BCE ». Conférence de presse interrompue, intervention violente des gros bas pour dégager ce peuple contestataire de la salle, personnifié par cette « dangereuse « jeune femme. Le mois derniers ce sont des 8000 hommes en armes qui gardait le tous nouveau siège de la BCE –  1 milliard d’euros… – face à 10 000 manifestants en colère !

     

    Bien sûr Draghi a ensuite repris sa conférence de presse pour se féliciter des mesures prises par l’institution, jugées efficaces. Comme par exemple l’étranglement financier de la Grèce organisés par la BCE et l’UE. Il est vrai que Jean Claude Juncker président de la Commission Européenne a déclaré a propos du résultat des élections en grèce

     

     « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européen »

     

    Si les traités consacrent – et depuis le traité de Rome en 1958 – l’UE capitaliste, l’europe sociale n’y a jamais été à l’ordre du jour. Rester dans l’UE et l’euro c’est ce condamner à la dictature de plus en plus autoritaire et austéritaire de la classe capitaliste. En sortir, c’est pouvoir s’en sortir !

     

     

    La révolte des travailleurs contre la dictature du capital ne se satisfait pas des incantations du Parti de Gauche Européenne qui recommande de rester sagement assis en attendant qu’adviennent « l’Euro des peuples  » et l’UE sociale. C’est qu’il faudrait attendre que le PGE soit au pouvoir dans la totalité des pays de l’UE pour changer les traités. Illusoire….Pas plus que l’on ne rend un crocodile végétarien on ne peut rendre l’UE et l’euro sociale. Pour une politique de progrès social, pour sortir de l’austérité, pour la démocratie et la paix, en un mot pour une politique aux service de l’intérêt de la classe des travailleurs, il faut sortir de l’Union européenne et de l’Euro. Mettre fin à la dictature de la BCE.

     

     

     

    Le 30 mai prochain, avec le PRCF tous à Paris pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’otan et du capitalisme

     


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  • Doctrine Obama ? Chomsky : USA solés mais pas Cuba. Le Sommet des Amériques a écrit l’Histoire

    Le Grand Soir
    Journal Militant d'Information Alternative
    Comment le Sommet des Amériques a écrit l’Histoire (tout ce que ne vous a pas dit « Courrier International »)
    Thierry DERONNE
    Démontez la désinformation de Courrier International (1) et la “chargée de l’Amérique Latine” Sabine Grandadam vous répondra qu’il n’y a pas de désinformation puisque ses sources sont “pluralistes”. Tout comme Thomas Cluzel (France-Culture), auteur d’un record de mensonges en cinq minutes (2) : “Je ne fais qu’une revue de presse internationale”. Tout le monde sait pourtant que l’information est passée sous le contrôle de grands groupes privés et que sous l’apparente “diversité” il y a peu de chances de (...) Lire la suite »

    Cette semaine
    La chronique de Recherches internationales
    Cuba, Iran : y a-t-il une doctrine Obama ?
    Pierre GUERLAIN
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    Eduardo Galeano : ballon, crampons et révolution.
    Ahouansou SÉYIVÉ
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    Noam CHOMSKY
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    Texte intégral de la 1ère partie
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    Par Saïd Bouamama

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    L’annonce par le gouvernement d’un nouveau plan de « lutte contre le racisme » accompagné d’un budget de 100 millions d’euros sur trois ans a fait sourire bien des militantes et militants des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. Le même premier ministre et le même gouvernement qui autorise la Rromophobie par sa thèse culturaliste sur « l’inintégrabilité des Rroms », prétend être antiraciste. Le même gouvernement qui dans son instrumentalisation du « Je suis Charlie » a autorisé allègrement l’islamophobie, voudrait nous faire croire qu’il est déterminé à lutter contre le racisme. Pourtant l’heure n’est pas au sourire.



    Derrière ce nouveau plan se cache, selon nous, une offensive idéologique dangereuse visant à imposer par en haut une hiérarchisation « des racismes », à réduire le racisme à une dimension individuelle et apolitique, à imposer une criminalisation de l’antisionisme en l’amalgamant à l’antisémitisme.

    Provocation

    La nomination d’un nouveau « délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme » en charge de la mise en œuvre du nouveau plan, se réalise d’emblée sur le ton de la provocation. La première déclaration du nouveau DILCRA, Gilles Clavreul pose d’emblée une négation de l’islamophobie qui est amalgamée au « racisme anti-arabe » d’une part et une mise en exceptionnalité de « l’antisémitisme » d’autre part : « Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme. » (1)

    La négation et/ou la sous-estimation et/ou l’euphémisation de l’islamophobie et la construction d’une « exceptionnalité » de l’antisémitisme constituent les deux segments articulés d’une offensive poursuivie de longue date mais qui est dotée aujourd’hui de nouveaux moyens. On retrouve cette logique dans l’expression consacrée de « lutte contre le racisme et l’antisémitisme » qui s’est banalisée à force d’être assénée par les appareils idéologiques d’Etat. Comme le souligne justement la brigade antinégrophobie : « l’appellation même de lutte contre le racisme et l’antisémitisme crée une hiérarchie symbolique. D’un côté l’antisémitisme, de l’autre un ensemble où tout est mélangé... C’est une profonde négation de la spécificité des racismes. Soit on gomme les différences pour tous, soit on les reconnaît pour tout un chacun. » (2)

    La même logique est présente dans les propos de Valls lors de son discours du 13 janvier à l’Assemblée nationale : « les Français juifs ne devaient plus avoir peur d’être juifs » et « les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d’être musulmans ». Aux uns la « peur » et aux autres « la honte ». Que ce soit de manière consciente ou non (le résultat est exactement le même), ces propos nient ou relativisent la « peur » des musulmans devant la montée sans précédents des actes et agressions islamophobes. Ils posent également une réalité inexistante, la soi-disant « honte d’être musulman ». Que le premier ministre se rassure, nous n’avons rencontré aucun musulman ayant honte de l’être. Il n’y a que ceux qui pratiquent des islamalgames qui peuvent penser à l’existence d’un sentiment de « honte ».

    Si la thèse n’est pas nouvelle, l’arrogance dans son affirmation par l’Etat l’est. Elle révèle une volonté d’imposer par tous les moyens, de l’idéologique au répressif, une hiérarchisation « des racismes ».

    Négation

    Les propos du nouveau délégué interministériel portent également une négation de certains termes : islamophobie et négrophobie. Le choix des termes « racisme anti-Arabe » et « anti-Noir » n’est bien entendu pas neutre. Il constitue en premier lieu le refus d’utiliser les termes que les premiers concernés ont choisis pour désigner la réalité des discours et actes qu’ils subissent. Il suffit de lister le nom de quelques organisations militantes agissant sur cette question pour s’en convaincre : « Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie (CRI), Brigade Anti-Négrophobie (BAN), Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), etc. Nous aurions tort de ne considérer cette question que comme une question sémantique. En délégitimant le mot usité par ces militants c’est cette forme spécifique du racisme que l’on refuse de prendre en compte. Comme le souligne l’historien Nicolas Lebourg « la récusation de l’usage du terme […] revient à nier l’existence de cette nouvelle incrimination d’une "race de l’esprit", à ne pas admettre la nouvelle mutation de "l’altérophobie ". (3)

    Les tentatives d’invalider le mot pour nier la réalité qu’il représente ne sont pas nouvelles. Alors que le terme remonte au début du vingtième siècle , une Caroline Fourest affirme faussement qu’il est issu des « mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de “mauvaises musulmanes” en les accusant d’être “islamophobes ” ». (4) Peu importe l’erreur et/ou le mensonge cette explication est diffusée largement dans les médias dominants et dans le discours politique. Cette diffusion contribue à la construction de la réalité sociale et politique dans le sens d’une opposition à la reconnaissance et donc à la prise en compte de l’islamophobie : « Cette erreur factuelle a pourtant été reprise abondamment, comme s’il s’agissait d’une vérité historique. Ainsi, un grand nombre d’acteurs présents dans les médias réfutent l’utilisation du terme, l’accusant d’être en réalité une injonction à interdire le blasphème . » (5)

    Dans la même veine l’irremplaçable Pascal Brückner, qui considère également que le terme est forgé en Iran « à la fin de la décennie 70 », accuse le mot de « légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, d’attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme, et de faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, qui en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus ». (6) Une nouvelle fois les médias se font largement l’écho de cette affirmation sans fondement avec en conséquence le réflexe pavlovien consistant à déclencher la question « et le droit au blasphème ? » (Ou "et la laïcité ?" ou encore « et le droit des femmes ? »), dès qu’une personne ose prononcer le terme d’islamophobie. C’est cela la construction idéologique de la réalité et celle-ci est partie intégrante des luttes sociales.

    La question n’est donc plus sémantique ou scientifique compte tenu de cette offensive visant à nier le réel en niant un terme qui le désigne. Elle est devenue politique par un double processus : de diabolisation du mot par les discours politiques et médiatiques dominant, de réappropriation du terme par les premiers concernés. Que des militants se réclamant du progressisme et de l’antiracisme continuent à récuser le terme souligne simplement qu’ils sont désormais irrigués par l’idéologie dominante. Marine le Pen a une nouvelle fois un boulevard devant elle : « Il n’y a pas d’islamophobie en France. Il n’y a pas d’actes antimusulmans - ou pas plus que les actes contre les femmes... ou les personnes de petite taille. Mais il y a une augmentation de l’antisémitisme . » (7)

    Outre la banalisation scandaleuse des violences systémiques faites aux femmes, Marine le Pen dit ici explicitement, ce que d’autres avance de manière masquée c’est-à-dire la négation de l’islamophobie et la mise en exceptionnalité de l’antisémitisme

    Réduction

    La réalité étant têtue, il n’est pas possible de nier entièrement les violences faites aux musulmans. Il convient dès lors pour nier le réel de le nommer autrement c’est-à-dire de le réduire à un « racisme anti-Arabe » pour reprendre l’expression du délégué interministériel. Ce réductionnisme est une négation de l’historicité des différentes formes de racisme et en particulier le passage récent d’un marqueur ethnique à un marqueur religieux. Ce n’est pas la première fois que nous assistons à un transfert de marqueurs. Frantz Fanon a ainsi été un des premiers à alerter sur la mutation du racisme biologique en racisme culturaliste . (9)

    Le réductionnisme au vieil antiracisme anti-Arabe conduit à l’invisibilisation des causes de la montée contemporaine de l’islamophobie :

    a) la justification de guerres pour le pétrole et les matières premières par des arguments culturalistes : droit des femmes, lutte contre l’obscurantisme et/ou le terrorisme ;

    b) les explications tout aussi culturalistes des problèmes politiques et sociaux de la société française en général et de ceux des populations issues de l’immigration en particulier : intégration insuffisante pour les uns et inintégrabilité pour les autres, « incompatibilité de l’Islam et de la république », etc. ;

    c) l’autorisation étatique à l’islamophobie depuis la loi sur le foulard de 2004 et ensuite par les discours sur « la laïcité menacée », « le droit des femmes menacé », « la république menacée », « l’identité nationale menacée », etc.

    Il mène également à masquer le processus de construction d’un « ennemi de l’intérieur ». Le vieux racisme anti-Arabe était, en effet, référé à la notion d’étrangers et/ou d’immigrés. Le nouveau racisme englobe désormais la réalité nouvelle que constitue l’existence de français depuis plusieurs générations ayant un marqueur réel ou supposé musulman. Le rêve intégrationniste (c’est-à-dire en fait assimilationniste) posant la disparition de l’altérité ayant échoué, la stigmatisation a besoin d’un nouveau marqueur. Ce marqueur recouvre en effet une partie importante de la population française susceptible de se révolter socialement en raison de leurs conditions d’existences marquées par l’inégalité et les discriminations. Il recouvre également une population caractérisée par une sensibilité exacerbée à la question palestinienne comme l’ont mise en évidence les manifestations massives de l’été 2014 dans lesquelles les jeunes issus de l’immigration étaient de loin majoritaires. Il recouvre enfin une population susceptible par son histoire et sa mémoire d’une prise de conscience plus rapide que d’autres du rôle impérialiste de la France dans le monde.

    Le processus de construction d’un « ennemi de l’intérieur » n’est pas nouveau mais l’affirmation de son existence avérée s’est déployée depuis 2012 et a été consacrée par l’instrumentalisation de l’émotion suscitée par les attentats de janvier. Valls affirme ainsi l’existence de cette « cinquième colonne » devant le syndicat « Alliance Police Nationale » dès octobre 2012 :

    "La menace terroriste est bien là, présente sur notre sol (...), en particulier dans nos quartiers populaires. Des dizaines d’individus sont, par leurs profils, susceptibles de passer à l’acte. Cet ennemi intérieur, nous devons le combattre. [ …] La menace terroriste est désormais le fait de Français nés sur notre sol (...) qui ont versé dans l’islamisme radical et qui ont suivi un processus qui mêle délinquance, criminalité, antisémitisme virulent et soif de violence " (10)

    La mise en place de lois liberticides et la pression policière sur les quartiers populaires et leurs habitants sont les premières conséquences de cette production d’un « ennemi de l’intérieur ».

    Injonction

    Une offensive idéologique par la classe dominante se traduit toujours par tentative de restriction du champ des comportements et des opinions légitimes. L’offensive nationaliste avant la première guerre mondiale par exemple s’est traduite par une tentative d’interdire les opinions et comportements internationalistes refusant la guerre en préparation. L’offensive colonialiste de la conquête à la guerre d’Algérie s’est traduite pour sa part par une tentative de restriction des opinions et comportements anticoloniaux. Le degré de traduction de la tentative dans les faits est fonction du rapport de forces. Selon celui-ci, elle peut aller de la diabolisation par les appareils d’Etat à la répression et à la criminalisation. Elle commence donc toujours par l’imposition d’injonctions pour se transformer ensuite en délit d’opinion puis en répression ouverte. Il est donc essentiel de repérer les injonctions qui se font jour dans le discours politique et médiatique dominant.

    La première injonction est celle de la dénonciation de l’antisémitisme à la moindre prise de parole sur le racisme. Alors qu’il est légitimement fréquent dans les médias ou le champ politique, de discourir sur l’antisémitisme, de débattre sur ses causes, de le dénoncer, de mener des campagnes de sensibilisations, etc., sans faire aucune référence aux autres formes du racisme en général et à l’islamophobie en particulier, l’inverse n’est pas vrai. Toutes les prises de parole concernant l’islamophobie sont mises en demeure d’ajouter l’expression « et l’antisémitisme ». Le refus d’ajouter ce bout de phrase est immédiatement suspecté d’antisémitisme caché. C’est ainsi que des manifestations contre l’islamophobie ou la Rromophobie se sont transformées en manifestation contre « l’islamophobie et l’antisémitisme », « la Rromophobie et l’antisémitisme », etc.

    La seconde injonction est celle de se démarquer des fractions de la résistance palestinienne se définissant comme « musulmane » en général, du Hamas et du Djihad islamique en particulier. Ces organisations résistantes sont réduites à leur dimension religieuse afin de les exclure du soutien « légitime » et « acceptable ». La dimension centrale de lutte de libération nationale que portent avec d’autres ces organisations est entièrement niée par cette injonction. Le résultat est ici aussi une mise en suspicion. Le refus de condamner ces organisations suffit à être accusé « d’islamiste ». C’est de cette manière que le soutien massif à la résistance palestinienne des jeunes issus des quartiers populaires est réduit à une affirmation religieuse porteuse de dangerosité. La mise sous surveillance des « classes dangereuses » qui habitent les quartiers populaires apparaît dès lors comme nécessaire, incontournable et indiscutable.

    Ces injonctions convergent pour produire progressivement un amalgame entre antisionisme et antisémitisme ayant comme débouché la criminalisation du soutien au peuple palestinien. «  L’antisionisme est la forme contemporaine de l’antisémitisme » entend-on ainsi de plus en plus fréquemment dans des écrits à prétention savante, des propos de journalistes ou des déclarations d’hommes politiques. Les tentatives de déconstruire ces processus idéologiques sont immédiatement catalogués d’antisémites ou de révéler une croyance en une quelconque théorie du complot. Il n’y a pourtant pas besoin de croire en un « complot juif mondial » ou en un « attachement absolue » à l’Etat d’Israël pour comprendre ce « philosémitisme d’Etat » pour reprendre l’expression d’Houria Bouteldja (11) . Il suffit pour cela de prendre en cause la base matérielle de ce soutien : les intérêts de l’impérialisme français dans la région et plus globalement de toutes les puissances impérialistes. Comme le colonialisme portugais ou comme l’Afrique du Sud hier, Israël est un outil de gestion des intérêts impérialistes dans la région.

    S’opposer à l’offensive idéologique actuelle et à ses injonctions est en conséquence une nécessité essentielle.

    Source : Investig’Action

    Illustration : BAF.F !

    Notes

    1. Gillez Clavreul, la valse antiraciste, http://www.liberation.fr/societe/20..., consulté le 21 avril à 11 h 30.

    2. http://rue89.nouvelobs.com/2012/10/..., consulté le 21 avril à 12 h 00.

    3. Nicolas Lebourg, Taubira "guenon", montée du FN et islamophobie : qu’est-ce que le racisme exactement ?, http://leplus.nouvelobs.com/contrib..., consulté le 21 avril à 15 h15.

    4. Hajjat A. & Mohammed M. , Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le problème musulman, Paris, La Découverte, 2013.

    5. Fourest C. & Venner F., « Islamophobie ? », Pro Choix, n° 26 27, dossier « Islamophobes ? Ou laïques ! », automne hiver 2003.

    6. Houda Asal, Islamophobie : la fabrique d’un nouveau concept. État des lieux de la recherche, Sociologie, n° 2014/1, pp. 13-29.

    7. Pascal Brückner, L’invention de l’islamophobie, Libération du 23 novembre 2010.

    8. Marine le Pen, Financial Times, 5 mars 2015.

    9. Frantz Fanon, Racisme et Culture, Pour la révolution africaine , La Découverte poche, 2001.

    10. Terrorisme : Valls met en garde contre "l’ennemi intérieur », http://tempsreel.nouvelobs.com/soci..., consulté le 21 avril 2015 à 17 heures.

    11. Houria Bouteldja, Racisme (s) et philosémitisme d’Etat ou comment politiser l’antiracisme en France ?, http://indigenes-republique.fr/raci..., consulté le 21 avril à 18 h.

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  • De l’Irak au Yémen, le piège confessionnel

    Par Grégoire Lalieu

     

     

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    Rien ne va plus entre les sunnites et les chiites. Du Liban au Bahreïn en passant par la Syrie ou l'Irak, les deux communautés s'illustrent par leur antagonisme. Le Yémen vient s'ajouter à la liste, théâtre apparent d'une guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Le Moyen-Orient est-il destiné à s'embraser autour de guerres confessionnelles ? Après Jihad made in USA, nous retrouvons Mohamed Hassan pour analyser les événements récents qui secouent la région : engagement militaire de Téhéran contre Daech, guerre au Yémen et accord-cadre sur le nucléaire iranien. « Si vous ne réfléchissez qu'en termes de sunnites et de chiites, vous n'y comprendrez rien », prévient notre spécialiste.

     


     

    L’Iran était déjà bien impliqué politiquement en Irak. Mais il a également investi le terrain militaire en participant à la lutte contre Daech. Comment expliquez-vous cet engagement de l’Iran ?

     

    De nombreux défis se posent au gouvernement iranien : sanctions économiques, corruption, développement du marché noir, sècheresse, poussée démographique et j’en passe. Les autorités ont tenté de dissimuler ou de relativiser certains de ces problèmes. Mais ils se combinent tous en même temps et rendent la situation extrêmement compliquée.

    Dans ce contexte, le gouvernement iranien a cherché des solutions hors de ses frontières, notamment en Irak. Jouant sur les affinités religieuses, l’Iran s’est employé à étendre sa zone d’influence. L’objectif est de s’ouvrir de nouveaux marchés qui pourraient lui permettre de surmonter ses difficultés internes. Ainsi, en Irak, l’Iran a soutenu la montée au pouvoir de la bourgeoisie chiite pro-iranienne après le renversement de Saddam Hussein. Si bien que les protégés de Téhéran occupant des postes clés et disposant d’importants portefeuilles ministériels ont privilégié l’achat de produits iraniens. Les bénéfices ont été considérables pour l’économie iranienne.

     

    Pour l’Irak, l’alliance n’a pas été aussi profitable. Le gouvernement de Maliki (2006-2014), soutenu par Téhéran, était réputé pour sa corruption. Il a en outre mené une politique sectaire qui a contribué à l’embrasement du pays. L’Iran est souvent considéré comme une figure de proue de la lutte anti-impérialiste au Moyen-Orient. N’est-il pas étonnant de le voir profiter de la sorte du chaos irakien ?

     

    Rappelons tout d’abord que l’Iran est l’unique puissance régionale à soutenir la résistance du Hamas et du Hezbollah face à Israël. Ensuite, ce n’est pas l’Iran qui a lancé une guerre dévastatrice contre l’Irak en 2003.

    Cela dit, l’Iran peut se trouver en contradiction avec l’impérialisme US et Israël, mais sur le fond idéologique, ce combat est limité par la vision du gouvernement iranien qui n’est pas révolutionnaire. Il s’agit en fait d’un gouvernement bourgeois, dominé par la bourgeoisie des bazars. Ces bazaris sont en quelque sorte à mi-chemin entre les nationalistes et les compradors. Les premiers développent leur pays sur une base indépendante en gardant le contrôle des ressources nationales. Les seconds sont des marionnettes des puissances néocoloniales qui participent au pillage des richesses par les multinationales. Ils font de l’import-export et ne contribuent en rien au développement de leur pays. Les bazaris sont entre les deux. Cette bourgeoisie s’est constituée en commerçant des produits de l’artisanat dans les petites villes. Quand l’Iran s’est modernisé, les bazaris ont profité du développement des infrastructures. Aujourd’hui, certains sont milliardaires. Ce ne sont plus des petits marchands de tapis.

    Afin de surmonter les problèmes internes de l’Iran, cette bourgeoise a profité de la guerre d’Irak et s’est ouvert de nouveaux débouchés pour ses exportations. En jouant la carte confessionnelle, l’Iran s’est offert un accès à des marchés qui lui étaient fermés du temps de Saddam Hussein. Cette forme d’opportunisme est totalement condamnable. Et je pense que l’Iran va s’attirer de sérieux problèmes pour avoir procédé de la sorte.

     

    Pourquoi cette implication dans le conflit irakien pourrait-elle avoir des répercussions néfastes sur les affaires internes de l’Iran ?

     

    Parce que vous ne brûlez pas la maison de votre voisin ! Tôt ou tard, l’incendie va revenir à vous. Les Etats-Unis sont une puissance impérialiste, ils peuvent mener des conflits à des milliers de kilomètres de chez eux. Mais ce n’est pas le cas de l’Iran. En s’engageant en Irak sur une base confessionnelle, le gouvernement iranien s’expose à un dangereux retour de flamme.

    L’Iran est une mosaïque composée de nombreuses ethnies. Les Persans constituent le groupe majoritaire, mais représentent à peine plus de 60 % de la population. À côté de ça, une minorité importante d’Azéris parlent turc, tout comme les Turkmènes également présents. Il y a bien évidemment des Kurdes et toute une série d’autres groupes qui vont des Baloutches aux Assyriens en passant par les Gilakis dont est issu Abd al Qadir al-Jilani, une figure importante du soufisme. Il est donc très dangereux d’entretenir un conflit sectaire à côté de chez vous quand votre propre pays repose sur l’équilibre de dizaines d’ethnies différentes.

    De plus, l’Arabie saoudite va pouvoir utiliser cette intervention en Irak pour monter les sunnites contre son grand rival iranien. L’engagement de l’Iran contre Daech est une aubaine pour ceux qui veulent enrôler tous ces jeunes sunnites désespérés dans des groupes extrémistes. Au-delà des conflits locaux, c’est une guerre générale qui se profile pour tout le Moyen-Orient. Cette guerre risque d’être longue. Elle fera beaucoup de morts et sera très éprouvante pour les économies des pays directement concernés.

     

    Le conflit sunnite-chiite constitue-t-il la principale contradiction qui traverse le Moyen-Orient aujourd’hui ?

     

    Ce n’est pas tant une question de religion. Pour reprendre un slogan célèbre aux Etats-Unis, on pourrait dire : « It’s the economy, stupid ! » La guerre impérialiste menée par Bush contre l’Irak, l’occupation de ce pays et les rivalités confessionnelles qui en ont découlé, l’utilisation d’extrémistes sunnites pour déstabiliser la région ou bien encore les volontés expansionnistes de la bourgeoisie iranienne... Tout cela répond aux intérêts économiques de certaines élites. Quand vous grattez un peu les conflits qui embrasent le Moyen-Orient, vous voyez que les actions des belligérants sont motivées par des enjeux stratégiques liés aux sphères d’influence, au contrôle des zones stratégiques, à l’accès au pétrole, etc. On passe une petite couche de vernis religieux pour alimenter la propagande et disculper les véritables responsables de ce chaos. Mais le fond du problème est bien économique.

     

    C’est pourtant bien autour de la religion que les alliances se nouent dans la région...

     

    Non, ce n’est pas le facteur déterminant. Prenez cet « Axe du Mal » défini par Bush. Il englobe l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. On l’appelle aussi « Axe chiite », mais les Palestiniens du Hamas sont sunnites. Pour mieux imposer une lecture confessionnelle et priver cet axe du crédit palestinien, le Qatar a tenté d’extirper le Hamas de cette alliance. Il a soudoyé la direction du mouvement à coups de pétrodollars. Mais la base de l’organisation n’a pas suivi. Malgré les divergences qui avaient éclaté au début du conflit syrien, le Hamas a depuis réaffirmé les liens qui l’unissaient à l’Iran. Depuis Doha, il a également condamné l’intervention de l’Arabie saoudite au Yémen. Intervention soutenue par... le Qatar !

    Prenons aussi l’exemple de la Syrie dans cet « Axe chiite ». Le gouvernement est présenté à tort comme un « régime alaouite ». Bien sûr, cette minorité est surreprésentée dans l’appareil d’Etat. Il faut étudier l’histoire de la Syrie pour comprendre cette particularité. Néanmoins, il n’y a jamais eu de projet conscient de la minorité alaouite de prendre le pouvoir pour gouverner dans ses seuls intérêts. Le gouvernement syrien se revendique en fait du nationalisme arabe, un nationalisme laïc qui a été le ciment d’une société multiconfessionnelle. On est donc loin de l’idéologie islamique des chiites iraniens, mais cela n’a pas empêché Damas et Téhéran de devenir des partenaires stratégiques.

    Certes, le facteur religieux peut influencer les alliances qui se nouent et se dénouent au Moyen-Orient. Mais si vous ne réfléchissez qu’en termes de sunnites et de chiites, vous ne comprendrez rien aux problèmes qui traversent la région. Il s’agit avant tout de problèmes de classes.

     

    Ce qui est vrai pour le Hamas ou la Syrie ne l’est pas forcément pour l’Irak où comme vous l’avez dit, l’Iran a joué la carte confessionnelle...

    En Irak, le conflit entre sunnites et chiites est une fantaisie, un produit de l’imagination des impérialistes, des pétromonarques, de la bourgeoisie iranienne et d’un petit groupe d’Irakiens protégés de Téhéran.

    Ainsi, bon nombre de chiites irakiens sont opposés à l’intervention de l’Iran.

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  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Chers amis,

    Ces derniers jours auront été marqués par la tenue du 7ème sommet des Amériques à Panama.

    Un événement historique !

    La présence de la République de Cuba. pour la première fois depuis la création de ce Sommet. Jusqu’à présent les Etats Unis avaient obtenu l’interdiction de participation de la Grande Ile des Caraïbes. La protestation de la quasi totalité des pays participants a mis en échec cette politique. Et Raul Castro et Cuba ont été, dans les faits les vedettes de ce sommet. Outre la poignée de main symbolique avec le Président Obama, le premier jour, une rencontre importante a eu lieu entre les deux présidents.

    Et le Ministre cubain des Affaires Etrangères pouvait déclarer : « Cuba et les Etats-Unis se connaissent mieux après ces entretiens présidentiels ». Il soulignait les possibilités offertes de dialogue et de coopération et il qualifiait la normalisation comme un processus long et complexe. Les discussions vont se poursuivre. De nouvelles mesures d’assouplissement du blocus doivent être prises par le Président Obama, et la suppression du blocus, qui notamment empêche le développement de Cuba est plus que jamais posée.

    En ce qui concerne la vie de notre association, nous revenons dans la Lettre de cette semaine, sur l’inauguration de la station de traitement des eaux de Bejucal. « Etre utiles pour la vie quotidienne de nos amis cubains » c’est notre raison d’exister. Et nous n’avons de cesse d’agir pour cela.

    Bonne lecture et à la semaine prochaine,

    Bien cordialement,

    Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Dernière minute : Barack Obama favorable au retrait de cuba de la liste noire américaine.

    A la Maison Victor Hugo, la Région Normandie ...

    par Chantal COSTEROUSSE le 16 avril 2015

    Atelier des régions de France
    présentation de la Normandie par chantal Costerousse
    Cette présentation prévue le 3 avril et reportée au 10 pour cause de vendredi saint, a réuni une quinzaine de participants à la bibliothèque Cosette, qui, après avoir découvert sur la carte de notre pays l’emplacement de cette province, ont pu se régaler des magnifiques photos des ports et plages célèbres ainsi que des îles Anglo normandes et du célèbre Mont Saint Michel avec explications sur la vitesse des marées. (...)

    Tous ensemble contre le Blocus à Cuba et pour la défense de la Révolution bolivienne du Venezuela

    par Gérard le 15 avril 2015

    Chères et chers camarades, chères et chers ami(e)s,
    en solidarité avec Cuba et le Venezuela se tiendra une activité le 26 avril prochain à Clichy : « Tous ensemble contre le Blocus à Cuba et pour la défense de la Révolution bolivienne du Venezuela ». Vous trouverez ci-joint l’annonce officielle de cette activité à laquelle nous vous invitons à venir nombreux pour y participer.
    Amitiés solidaires,
    Pour France-Cuba
    Fabrice Leclerc.

    Cuba et les États-Unis se connaissent mieux après ces entretiens présidentiels

    par RG le 15 avril 2015

    PANAMA.— À l’issue d’un entretien historique entre les présidents Raul Castro et Barack Obama, Cuba et les États-Unis connaissent mieux leurs intérêts et leurs différences, a déclaré en conférence de presse le ministre cubain des Relations extérieures Bruno Rodriguez Parrilla.

    Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de la science

    par Traduit par Léticia RAVOUX le 14 avril 2015

    Article d’Agustín Lage Dávila (Docteur ès sciences, directeur du Centre d’immunologie moléculaire) traduit par Léticia RAVOUX

    Ma Havane ...

    par Fernando Ravsberg le 13 avril 2015

    Le journaliste et blogueur d’origine uruguayenne Fernando Ravsberg vit à Cuba depuis 25 ans. En tant que correspondant de BBC Monde et grâce à un regard critique, il a permis, par son blog « Cartes en provenance de Cuba » à des milliers de personnes habitant en dehors de l’Île de se pencher sur la réalité cubaine.

    « On ne peut pas choisir où l’on naît mais parfois, on peut décider où vivre… Et moi, j’ai fait ce choix. Il y a 25 ans, j’ai posé mes bagages à Cuba après une vie de nomade. J’y ai fondé une famille, j’ai vu grandir mes enfants, je me suis fait de bons amis et aujourd’hui encore, je reste persuadé que je ne me suis pas trompé ».

    Il nous parle aujourd’hui de La Havane, sa « ville mythique ».

    Par : Fernando Ravsberg et publié sur le site CUBANIA

    Les présidents de Cuba et EU réitèrent la volonté du dialogue

    par RG le 12 avril 2015

    HISTORIQUE ! Première rencontre officielle entre les gouvernants de Cuba et des États-Unis depuis plus de 50 ans.
    Panama, 11 avr (PL) Les présidents de Cuba, Raul Castro, et des États-Unis, Barack Obama, ont réitéré ce samedi 11 avril la volonté de deux pays d’avancer vers le rétablissement des relations bilatérales.
    Dans le cadre du VIIe Sommet des Amériques, Raul Castro et Barack Obama ont tenu des conversations dans un salon du palais de Congrès situé à Atlapa. Il s’agit de la première rencontre (...)

    La Place de San Francisco d’Asís

    par RG le 12 avril 2015

    La Place de San Francisco de Asís (XVIIIe siècle), située dans l’Avenida del Puerto devant le terminal des croisières touristiques à la Havane, est un endroit qui se distingue par la beauté architecturale des constructions qui l’entourent, l’une des plus remarquables c’est le majestueux bâtiment de la Lonja del Comercio (1909).
    Le nom de la place est dû à la présence de la Basilique de San Francisco de Asís située ici depuis la fin du XVIe siècle, laquelle fonctionne aussi comme une salle de concert (...)

    Etre utiles pour la vie quotidienne de nos amis cubains !

    par RG le 12 avril 2015

    Nous revenons sur l’inauguration de la station d’épuration de BEJUCAL. En effet l’ambassade de France a salué dans un communiqué cet évènement d’importance. Outre Monsieur l’Ambassadeur et les personnalités citées dans l’allocution de Christian Huart, notre vice président en change de ce secteur d’activités, Maurice Ouzoulias, Président du SIAAP, Patrick BARBALAT, représentant la Fondation Véolia...nombreux étaient ceux qui ont contribué à cette belle manifestation de coopération et d’amitié ! Vous en trouverez la liste, non exhaustive dans le post scriptum ...

    SANTE : La Commission Européenne fait l’éloge du rôle de Cuba dans la lutte contre l’ébola et 240 000 Paraguayens soignés par la Mission Miracle

    par RG le 11 avril 2015

    – Christos Stylianides, commissaire européen à l’aide humanitaire et à la gestion de crises, a fait l’éloge du rôle de Cuba dans la lutte contre l’épidémie d’ébola en Afrique de l’Ouest.
    Il a ajouté que la communauté internationale doit remercier notre pays d’avoir mis au service des nécessiteux toute son expérience en la matière.
    Christos Stylianides s’est réuni à Bruxelles avec Marcia Cobas, vice-ministre cubaine de la santé publique, qui participe à une rencontre de ministres de la santé des pays du groupe (...)

    Un Sommet des Amériques sous tension

    par Maurice Lemoine le 10 avril 2015

    Depuis 1994, sous les auspices de l’Organisation des Etats américains (OEA), tous les pays du continent, à l’exception de Cuba exclue depuis 1962, se réunissent périodiquement dans le cadre du Sommet des Amériques pour débattre des questions d’intérêt commun.

    Sa septième édition se tiendra les 10 et 11 avril au Panamá et, présentée comme « historique », devrait compter sur la présence de Barack Obama et Raúl Castro.

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