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  • Mais que peut-il se passer à Odessa pour que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés?


     

    Le 2 mai 2014 un rassemblement pacifique se tenait sur la place des champs Kulikovo, à Odessa, afin de récolter des signatures pour obtenir un référendum sur une organisation fédérale de l’Ukraine. Ce rassemblement a été violemment attaqué par une expédition terroriste de groupes de néo nazis de Pravy-sektor, provoquant de nombreux morts parmi ces habitants d'Odessa.  Certains, pour échapper aux nervis neonazis se sont réfugiés dans la maison des syndicats qui a été  encerclée, puis incendiée. Au moins 42 victimes supplémentaires ont péri par le feu ou en se défenestrant et ont été  achevées par les assaillants.

    En janvier 2015 une délégation des mères d’Odessa est venue témoigner dans diverses villes de France (le 28 janvier à Marseille, le 29 janvier à Nice). C'est à cette occasion que nous avons fait connaissance des membres de cette délégation.

    Le 2 mai 2016 était le deuxième anniversaire de cet épisode dramatique à la commémoration duquel nos amis ukrainiens nous invitaient. Nous étions quatre à répondre à cette invitation : Serge , ancien résistant et Sylvie, sa fille, Claude et Mireille fille et petite fille de Gleb Sivirine, commandant du célèbre maquis Vallier, maquis gaulliste qui a opéré dans le Var jusqu'aux combats de la libération. Gleb Sivirine étant né lui même à Odessa, elles profitaient de ce voyage pour retrouver le berceau de leurs origines familliales.
    Des informations alarmantes nous avaient dans un premier temps convaincu de renoncer à notre participation à ces commémorations : Saakashvili et Poroshenko auraient mobilisé 1000 tueurs du bataillon Azov pour "maintenir l'ordre".
    Pour éviter tout prétexte à de nouvelles violences, les familles des victimes du massacre du 2 mai ont décidé de remplacer les  commémorations publiques qui étaient prévues par des repas privés dans les familles. Seul étaient maintenu et autorisé par la mairie d'Odessa un moment de recueillement au cimetière devant les tombes des victimes.
    Nos amis d'Odessa tenaient beaucoup à la présence de témoins étrangers et ont maintenu leur invitation. C'est donc à ces moments de recueillement privés que nous étions conviés.
    Mais il semble que la présence, le témoignage d'étrangers soient redoutés puisque, visiblement, nous étions attendus et avons été retenus à la frontière. Après un interrogatoire de plus de 2 heures, nous avons été interdits de pénétrer sur le territoire ukrainien, et placés sous surveillance militaire dans l'aéroport d'Odessa. Nous avons dû passer la nuit dans des conditions très rudimentaires, allongés sur des banquettes en fer avec deux oreillers et deux couvertures pour quatre. Toujours « accompagnés », confinés pendant les 3 heures ½ de la correspondance d'Istanbul, nous avons été reconduits jusqu'à Nice – notre point de départ. Nos passeports nous ont été confisqués, remis directement dans les mains de la compagnie aérienne chargée de nous rapatrier. Ce n'est qu'arrivés à Nice que nous avons pu les récupérer des mains de la police française. Interrogés, escortés donc et privés de liberté pendant 21 heures.

    Nous avons donc été empêchés de nous recueillir sur les tombes des victimes de la tuerie du 2 mai 2014, empêchés d'apporter le soutien de Français et de partager avec nos hôtes, famille des victimes, un repas en privé.

    Et dire que de tels comportements sont orchestrés par les autorités ukrainiennes qui bénéficient du soutien actif de l'Union européenne avec en première ligne la complicité de notre propre gouvernement et dans le silence assourdissant de la majorité de nos médias.

     

                                Témoignage de  Serge Lesou, Sylvie Pillé, Mireille et Claude Roddier

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  • Que font vraiment Manuel Valls et Michel Sapin actuellement à Athènes ?

     

     

     

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    VALLS FÉLICITÉ PAR TSIPRAS
    PENDANT QUE SAPIN COORDONNE LE PILLAGE !

    Depuis hier soir, Athènes est sous très haute surveillance. Une tentative d’enyaourtage(1) du premier ministre français a malheureusement échoué près du parlement, suite à la fermeture du centre-ville, notamment de la station de métro de la place Syntagma à partir de 18h. Les déploiements policiers sont immenses et les gardes du corps sur les dents.
    https://www.youtube.com/watch?v=O8-Ssyy1p60

    C’est avec un statut similaire à un chef d’Etat que Valls, visage fier et allure de colon, a passé en revue la garde nationale grecque devant le monument du soldat inconnu, avant de finir la soirée dans l’opulence, sur la terrasse du musée de l’Acropole, à quelques centaines de mètres seulement d’un campement de sans-abris (dont plusieurs enfants) expulsés de leur domicile suite à la réforme du code civil. Le repas gastronomique a été servi en compagnie du ministre de l’économie français Michel Sapin, coordinateur du pillage du bien commun en Grèce au bénéfice de grandes firmes françaises : EDF, Vinci(2), Thalès, Veolia, Suez ou encore la SNCF qui s’apprête à racheter pour une bouchée de pain la société grecque de chemin de fer, TRAINOSE, ce qui aura pour effet de doubler des prix qui étaient jusqu’ici parmi les plus bas en Europe, et qui convoite également des infrastructures ferroviaires. Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes figurait également parmi les convives, ainsi que Giorgos Stathakis, le très controversé ministre grec de l’économie, héritier d’une grande famille d’armateurs, connu pour avoir oublié de déclarer au fisc 38 biens immobiliers (oui, vous avez bien lu : 38 !) et plus de 1,8 millions d’euros égarés sur un compte discret. Ce scandale dure depuis le mois de décembre en Grèce et les manifestants y font souvent allusion, parmi d’autres cas de corruption et de népotisme qui s’ajoutent au bilan désastreux de la capitulation du 13 juillet 2015.

    Hier soir également, sous les applaudissements nourris d’une assistance triée sur le volet, Tsipras n’a pas manqué de féliciter Valls et de témoigner son « estime » à l’un des hommes politiques pourtant les plus détestés de l’hexagone, qu’il a même qualifié d’ « ami ».

    Ce vendredi matin, il a été également impossible de gêner la visite de Manuel Valls à l’Institut français d’Athènes, complètement encerclé de barrages filtrants. Depuis 10h30, Michel Sapin est en rendez-vous avec son homologue grec et quelques amis costumés pour la séquence « bonnes affaires », alors que depuis 11h, Manuel Valls est reçu au Palais Maximou, résidence du premier ministre, pour finaliser une feuille de route basée sur un « partenariat stratégique ».

    Quel sera le contenu réel de cet accord ?

    Valls et Tsipras vont évoquer un partenariat économique pour « sortir le pays de la crise » et rappeler le « soutien indéfectible de la France depuis l’entrée de la Grèce dans l’union européenne », en 1981. Mais en réalité, cet accord concerne les conséquences de la « seconde capitulation » du 24 mai 2016 (3), c’est-à-dire l’extension de la grande braderie qui prévoit désormais jusqu’à 597 îles mises en vente et 538 sites archéologiques. Le gouvernement français veut faire profiter ses amis grands patrons de cette juteuse affaire. C’est l’heure des soldes et tout le monde accourt en Grèce, à commencer par les responsables politiques russes et chinois, en début de semaine(4), accompagnés par des dizaines d’hommes d’affaires. Les domaines clés de la coopération gréco-française seront « le développement rural, la réforme de l’administration publique, l’innovation, le tourisme et, bien sûr, l’investissement », motif principal du séjour.

    L’autre annonce qui va tenter de masquer la réalité mortifère, c’est la promesse du gouvernement français d’accueillir 400 ou 500 réfugiés par mois, en provenance de Grèce. Mais la face sombre de ce sujet, c’est que plus de 200 policiers et gendarmes français participent actuellement à la gestion calamiteuse de la question des réfugiés et migrants dans les îles grecques. Ces jours-ci, les mutineries se multiplient dans les camps inhumains de Lesbos et de Samos. Mercredi soir, le camp de réfugiés de Moria à Lesbos s’est encore rebellé, puis, hier soir, celui de Samos, entre 20h et minuit, suivi d’une répression terrible des gardiens et de la quasi-totalité des forces de police de l’île qui ont aussitôt convergé sur les lieux. Il y a au moins 30 blessés donc plusieurs adolescents. Certains sont dans un état grave et ont du être transportés vers un hôpital mieux équipé, celui de Samos étant complètement dégradé par les politiques d’austérité depuis quelques années.

    Les mass-médias grecs, relayés par les agences de presse internationales, osent noyer le poisson en évoquant une obscure rixe entre des migrants, ce qui est totalement faux selon les témoignages directs recueillis depuis. C’est encore une mutinerie pure et simple contre des conditions de détentions violentes, arbitraires et inhumaines. Rien d’autre. D’ailleurs, au moins deux bungalows ont été incendiés et plusieurs prisonniers ont réussi à s’échapper.

    Pour seule réponse, Tsipras et Valls annoncent la prochaine conversion de l’agence de surveillance Frontex en « armada de garde-côtes européens », directement coordonnée depuis Bruxelles. Valls a également évoqué le renforcement imminent de la présence policière française dans les îles grecques, avec 300 CRS et gendarmes supplémentaires d’ici peu.

    « Tout va bien, Madame la marquise », semblent-ils entonner en trinquant : l’Euro de foot va commencer, ainsi que la saison touristique estivale ! Mais ils oublient d’évoquer les millions d’insoumis qui bloquent de plus en plus la Grèce(5), la France, l’Espagne, le Portugal et la Belgique, en attendant plus. Jusqu’à quand feindront-ils d’être sourds ? Et jusqu’où faudra-t-il aller dans nos luttes ?

    Yannis Youlountas

    1) équivalent en Grèce des « entartages » en France ou en Belgique (souvent préparés par Noël Godin et ses compagnons pâtissiers).
    2) Xavier Huillard, le PDG de Vinci, avait même accompagné François Hollande en Grèce lors de son voyage des 22 et 23 octobre 2015.
    3) durant l’Eurogroupe du 24 mai 2016.
    http://www.economie.gouv.fr/accord-dette-grece-eurogroupe-des-24-mai-2016
    (4) Tsipras a reçu Poutine à Athènes, puis s’est rendu à Pékin.
    (5) Par exemple, il y a un mois :
    http://blogyy.net/2016/05/08/le-blocage-de-la-grece-vu-de-linterieur/

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  • Evo Morale : les accusations mensongères de François Lenglet sur France 2

    Émission "Des paroles et des actes"

    France 2, jeudi 26 mai 2016


    Le journaliste François Lenglet, face à Jean-Luc Mélenchon, déclarait à l'émission "Des paroles et des actes"  « Evo Morales, président de la Bolivie, est aujourd’hui empêtré dans des scandales de corruption considérables. […] C’est un corrompu. […] La petite amie de M. Morales, qui est la mère de son fils, a bénéficié de 500 millions de dollars de commandes publiques, allez m’expliquer que tout cela est normal ! ». Jean-Luc Mélenchon est présenté comme le soutien d'un «corrompu», afin de le discréditer.

    Cette accusation de corruption a été lancée  par l’ancien chef des services de renseignements boliviens (1989-1993) Carlos Valverde, reconverti en « journaliste »,  à la veille d’un référendum qu’il s’agissait de faire perdre au président Morales.  Ce qui hélas a réussi. 
    Mais une commission parlementaire bolivienne mixte a rejeté toute accusation de « corruption » à l’encontre du président bolivien.  Le 11 mai, un article du Figaro rendait compte de cette affaire : « le Parlement bolivien a blanchi, hier, le président Evo Morales d'accusations de trafic d'influence en faveur de son ex-compagne Gabriela Zapata. Les parlementaires ont approuvé le rapport d'enquête d'une commission mixte selon lequel «toutes les procédures d'attribution de contrats à l'entreprise chinoise CAMC se sont déroulées dans le cadre légal ». Le lendemain, un article de Paris Match confirmait les faits.

    La déclaration de François Lenglet devant des millions de téléspectateurs, relève du délit de diffusion de nouvelles fausses (Délit de publication et diffusion de nouvelles fausses et de pièces fabriquées ou falsifiées, art.27 de la loi du 29 juillet 1881). L'ambassadeur de Bolivie à Paris a exprimé son indignation aux propos du journaliste de France 2. Il exige des excuses de la part de France Télévision. Il convient de poursuivre M. Lenglet devant les tribunaux, pour diffusion de fausses nouvelles .

    Nous dénonçons aussi d'autres manipulations d'informations  effectuées par les journalistes de France 2. Au cours de cette même émission sont invités deux "citoyens ordinaires"  pour témoigner et poser une question à Jean-Luc Mélenchon . Le boulanger et l'agricultrice nous sont présentés comme des gens du peuple, des travailleurs plutôt sympathiques. Ils défendent  la loi El Khomri qui est selon eux une avancée pour les employés et les employeurs. On apprendra un peu plus tard que le boulanger a une belle entreprise de 20 salariés et qu'il est le fournisseur de l'Elysée ! Comment pourrait-il dire du mal de son meilleur client ? Quant à l'agricultrice qui cultive 150 ha de céréales, elle est vice-présidente des Jeunes Agriculteurs,  on comprend qu'elle défende le système : son syndicat est associé à la puissante FNSEA et les céréaliers reçoivent de confortables aides de l'Union européenne !

    Que conclure d'un service public qui combine mensonges et manipulations pour discréditer un homme politique, pour dénigrer toute opposition à la pensée unique et prendre les auditeurs pour des imbéciles ? Les « chiens de garde » sont toujours présents.  

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  • La France, sponsor des terroristes? Des armes françaises aux mains de terroristes (2/10)

     

    Fabriqué en France

    Alors que la France a connu le pire attentat jamais perpétré sur son territoire en novembre dernier, ailleurs dans le monde, des groupes terroristes brandissent des armes fabriquées dans l’Hexagone. 40% des armes saisies par l’armée du Tchad aux combattants de Boko Haram sont made in France. Comment ont-elles atterri dans les mains des terroristes? Explications.


     

    « 40% des armes saisies par les forces armées du Tchad aux combattants de Boko Haram sont de fabrication française » a annoncé le 4 mars 2015 le ministre Tchadien de la communication Hassan Sylla Ben Bakari en visite au Cameroun[1]. Le ministre a ajouté : “Mon pays montre ces images et continuera de les montrer afin que ceux qui les fabriquent sachent que ces armes ne se retrouvent pas là où elles doivent l’être[2]“. Paris, entends-tu cet appel ? Toi qui as été récemment frappée par un attentat meurtrier revendiqué par l’État islamique, seras-tu touchée par les morts innocents que causent tes armes au Nigeria et au Cameroun ?

    Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE (en 2000 et 2001), révèle que les pétromonarchies du Golfe – grandes amies de la France – financent le groupe terroriste Boko Haram à grand renfort de pétrodollars: « Le Qatar et surtout l’Arabie fondent leur légitimité sur l’Islam et, ces pays doivent se prémunir contre toute forme de critique, de concurrence ou de dépassement, sur la lecture la plus fondamentaliste de cette religion. Soumis à la concurrence et à la volonté de puissance de l’Iran, leur politique constante est de tenter de s’assurer le contrôle de l’Islam à l’échelon mondial par le seul moyen dont ils disposent à suffisance : l’argent. Ils sont extrêmement attentifs dans le monde entier à toute initiative fondamentaliste locale qui pourrait risquer de les dépasser ou de menacer leur légitimité et s’empressent d’essayer de la canaliser et de la contrôler grâce aux revenus de leur rente pétrolière. C’est là l’une des raisons de la montée en puissance de l’islamisme militant dans le monde, tous les acteurs locaux ayant compris que plus ils affirmeraient leur fondamentalisme, plus ils attireraient l’attention et l’argent des pétromonarchies wahhabites.[3] »

    A propos de l’émergence de Boko Haram au Nigeria, Alain Chouet ajoute dans un autre article : « La crainte des pétromonarchies arabes, et sans doute de leurs clients des majors du pétrole, était qu’un Nigeria soustrait à l’influence islamique régulée depuis Ryadh et soumis au pouvoir de ses dynamiques entrepreneurs sudistes se lance dans des formes d’indépendantisme économique et politique contraires aux intérêts bien compris de la majorité des membres de l’OPEP. Il fallait donc éviter tout risque que le Nigeria, à l’exemple de l’Iran (2ème exportateur mondial) ou du Vénézuela (5ème) se lance dans des aventures « fractionnelles » au pire en nationalisant son pétrole, au mieux en ne respectant pas les quotas de production destinés à maintenir en permanence le prix du baril à son maximum internationalement supportable ou en refusant de garantir l’acceptation du paiement de son pétrole en dollars qui permet aux États-Unis « d’exporter » leur abyssale dette intérieure. […] On évoque avec de plus en plus de précision les allers-retours, entre Ryadh et Kano, de porteurs de valises remplies de beaux dollars. […] On a vu des valises identiques avec des porteurs différents se promener un peu partout (Soudan, Afghanistan, Libye, Syrie, Mali, Tunisie, etc.) dans les endroits où l’Arabie ou le Qatar le jugeaient utile à leurs intérêts. Shekau ne survivra peut-être pas au coup politique décisif qu’il vient de porter au Président Goodluck Jonathan, à l’armée et à l’administration du Nigeria. Cela n’a pas grande importance. Comme tous les djihadistes inspirés du salafisme wahhabite, il est un outil jetable et remplaçable au service des intérêts des pétromonarques. Si nécessaire, on lui trouvera un successeur et destinataire de valises comme il avait lui-même succédé à Mohammed Yusuf. […] Certes l’Arabie et le Qatar ont récemment revu leurs positions officielles à cet égard sous la pression internationale ou suite à de tardives prises de conscience, mais les riches donateurs privés y demeurent encore légion, en particulier ceux qui dépendent de l’industrie du pétrole et pour lesquels le Nigeria pose un problème particulier[4] ». Et de conclure que « personne n’en viendra à bout [de Boko Haram] si la communauté internationale ne contribue pas à essayer d’éteindre les contentieux locaux et si les Occidentaux n’exercent pas les pressions suffisantes pour contraindre les monarchies wahhabites à cesser de soutenir idéologiquement et financièrement la subversion salafiste[5] ».

                Au Mali aussi, le jeu géopolitique français est plus que trouble, et l’administration française joue sur tous les tableaux pour défendre ses intérêts. Hama Ag Mahmoud était en charge des affaires Extérieures dans le Conseil Transitoire de l’État de l’Azawad (gouvernement autoproclamé du Mouvement National de Libération de l’Azawad). Il démissionna de son poste en décembre 2012 pour protester contre l’alliance entre le MNLA et le groupe jihadiste Ansar Dine. Dans un article daté de janvier 2014, il dénonce l’inefficacité de l’intervention de l’armée française au Nord-Mali, un an après le début de l’Opération Serval : « J’ai surtout vu des assassinats de civils, des pillages, des destructions d’habitats et de points d’eau. La presse n’en parle pas. Qu’a-t-on dit au sujet des 600 morts civils que nous avons répertoriés depuis le début de ces opérations militaires? […]  On a procédé à une épuration ethnique des 3 régions du nord sous le regard impassible de l’armée française et de la communauté internationale. Personne n’en dit mot. Ça me révolte. […] Tout le monde sait aujourd’hui qu’il y a un agenda caché derrière cette intervention. Durant toute l’année 2012 on a mis en garde la communauté internationale contre cette intervention. On ne peut pas lutter contre le terrorisme avec des avions et des blindés. […] Les français n’ont pas accepté les solutions qu’on leur avait présentées à l’époque. A savoir négocier pour parvenir à la paix, comme le préconisait la résolution 2085 du conseil de sécurité. […] Tous ces mouvements [jihadistes] ne sont pas venus de rien. On sait d’où ils viennent, qui les ravitaille, qui les finance. Toutes les positions politiques qu’ils proclament correspondent aux positions politiques défendues par certains pays. Soyons clair, ils faisaient la guerre au MNLA par procuration.[6] »

    Pourtant, une alliance entre le MNLA et le groupe jihadiste Ansar Dine s’officialise en mai 2012. Pour Hama Ag Mahmoud, « l’annonce officielle de l’alliance est le résultat de manipulations venant de l’étranger et visant à ternir l’image du MNLA. A l’origine, le MNLA n’a jamais été pro-islamiste. Mais le MNLA a été infiltré au plus haut niveau par les pays qui financent le terrorisme. Je veux parler de l’Algérie mais aussi du Qatar. On a tous vu comment s’organisaient les distributions d’argent et de ravitaillement dans le nord du Mali et qui en était à l’origine. Et je n’exclus pas que les français et les américains soient aussi impliqués.[7] »

    Hama Ag Mahmoud dénonce également le double-jeu de la France, qui « a demandé au MNLA de l’aider à faire déserter tous les combattants de l’Azawad qui étaient dans l’armée libyenne, pendant la guerre de Libye. Ensuite de bloquer le recrutement des libyens dans l’Azawad et dans l’Aïr au Niger. En contrepartie, elle nous avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad. C’est l’accord qui a été conclu avant la guerre entre le MNLA et la France. Et immédiatement la guerre gagnée par le MNLA, la France a changé complètement de politique. Elle a mis tout son dispositif diplomatique contre le MNLA. Alors conclusion, l’objectif de la France était tout simplement d’affaiblir le gouvernement malien et je peux vous assurer que ce n’était pas pour donner raison au MNLA.[8] »

    Quelle est alors la raison cachée de l’intervention française au Mali ? Hama Ag Mahmoud apporte la réponse : « Il y a une guerre pour les ressources minières. La France a pris les devants pour obliger le Mali à signer un accord de défense et ensuite s’octroyer des concessions minières et protéger celles qui existent déjà. C’est ça l’essence de cette guerre. Les autres puissances ne sont pas dupes. Et ça pourrait ouvrir la porte à une intervention étrangère avec une implication des américains, des russes et même des chinois. Je vois mal ces pays laisser la France faire une OPA sur les ressources de l’Azawad et de la région. Il y a énormément [de ressources] et rien n’a encore été exploité ni même exploré. Vous avez de l’or, vous avez du phosphate, du gaz, du pétrole et surtout vous avez de l’eau. C’est une ressource qui deviendra plus importante que le pétrole ou l’uranium. Le bassin de Taoudeni est une mer intérieure d’eau douce. Imaginez les enjeux dans cette région où l’eau va se raréfier de plus en plus. La zone est éminemment stratégique. Les grandes puissances cherchent à se positionner dans le nord du Mali depuis très longtemps. Prenez la base de Tessalit, elle a toujours été convoitée par les américains, les européens mais aussi les russes. Tout le monde veut avoir cette base. A partir de là, comme à Tamanrasset, vous avez un point de vue sur toute la région. Donc c’est une zone hautement stratégique et tout le monde a un œil dessus. Mais on ne peut pas exploiter des ressources dans une région en état d’insécurité permanente. Il faut trouver la stabilité avant de pouvoir exploiter. C’est l’un des enjeux de cette guerre.[9] »

    Alors la France, un pays désintéressé qui vole au secours des faibles et des innocents, ou un pays rapace, qui s’abat sans pitié sur sa proie et l’immobilise le temps de ponctionner ses ressources vitales ?

     

    Source: Investig’Action

     

    Notes:

    [1]              . Anne-Mireille NZOUANKEU, « 40% des armes de Boko Haram saisies par le Tchad sont de fabrication française », Agence Anadolu, 5 mars 2015.

    [2]              . Idem.

    [3]              . Frédéric SCHNEIDER, “Révélations : Boko Haram “sert les intérêts de l’OTAN“”, Afrik.com, 15 juin 2014.

    [4]              . Alain CHOUET, « Boko Haram, le monstre utile », Mondafrique.com, 21 mai 2014.

    [5]              . Frédéric SCHNEIDER, ibidem.

    [6]              . “La France nous avait donné son feu vert pour l’indépendance de l’Azawad“, Malijet.com, 17 janvier 2014.

    [7]      . Idem.

    [8]      . Idem.

    [9]      . Idem.

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  • Grèves, blocages et cohérence

     

     

    par Jacques Sapir

     

    Le Premier-ministre, le gouvernement et la presse aux ordres se déchainent contre la CGT et qualifient les grèves qui touchent les raffineries de « terrorisme social ». Le discours tenu aujourd’hui par Manuel Valls est en contradiction complète avec celui qu’il tenait en 2010. Vérité dans l’opposition, erreur dans la majorité…Mais, l’inquiétant est que, par sa pratique, comme une gestion exclusivement policière du mouvement ou par l’usage abusif de l’article 49-3 pour faire passer la loi « El Khomri », tout comme par son langage, il installe un climat de guerre civile en France. Il le fait alors que nous vivons, du moins en théorie, dans l’état d‘urgence. Ce comportement parfaitement irresponsable constitue aujourd’hui une menace pour la paix civile.

     

    La rançon de l’UE et de l’Euro

    La vérité, niée par le gouvernement mais aujourd’hui largement révélée par de multiples déclarations de dirigeants de l’UE, est que cette loi El Khomri est la rançon qu’il nous faut payer à Bruxelles, à l’Union européenne et à l’Euro pour faire admettre un déficit dépassant les normes[1]. On sait que les diverses instances européennes reprochaient à la France son « manque » de réforme et la menaçaient de procédures disciplinaires. De fait, cette loi est la stricte application de la « stratégie de Lisbonne » et des « Grandes Orientations de Politique Économique » qui sont élaborées par la direction générale des affaires économiques de la Commission européenne[2]. C’est pour cela que le gouvernement y tient tant et qu’il ne veut, ni ne peut, revenir sur sa décision.

     

    Nous sommes donc rançonnés, ce qui est logique car nous ne sommes plus souverains. Mais, cette loi ne constitue plus précisément une partie de la rançon. Déjà Emmanuel Macron, Ministre de l’économie annonce un politique de modération salariale, soit la diète pour les salariés, au moment même ou il s’oppose à une mesure similaire pour les patrons. Beau raisonnement d’un homme qui confond un gouvernement avec un conseil d‘administration. Car, dans l’esprit de Monsieur le ministre, est intégré le fait que la France ne pouvant plus dévaluer, elle ne peut rétablir sa compétitivité que dans une course au « moins disant/moins coûtant » salarial. La volonté de ramener toute négociation dans le strict cadre des « accords d’entreprise » au détriment des accords de branches ou des accords nationaux, affaiblissant de manière dramatique le rapport de force des salariés face aux patrons.

     

    Rapport de force et légitime défense

    Rapport de force, voilà bien le mot qui fâche, mais qui néanmoins s’impose. Il n’est de bonne négociation qu’avec un rapport de force construit et, bien souvent, pour qu’il en soit ainsi il faut faire intervenir des agents extérieurs à la négociation. Ce qui nous conduit directement à la question des grèves et des blocages actuels. Il y a conflit, cela est évident pour tout le monde.

     

    Ce conflit oppose le gouvernement, et au-delà une large partie de la « classe politique » de « gauche » comme de droite, à une large majorité de la population, les sondages donnant de 70% à 74% d‘opposants à cette loi[3]. La montée des protestations ayant eu quelques échos au sein du parti dit « socialiste », le gouvernement se vit privé de majorité, et décida d’engager l’article 49-3, ce qui n’est – ni plus, ni moins – qu’un détournement éhonté de procédure[4]. De ce point de vue, le recours à des formes de luttes plus violentes s’apparente à une légitime défense. Une légitime défense sociale, assurément, contre des mesures contenues dans une loi qui ont été imposées de l’étranger et au mépris des règles de la démocratie, mais cette légitime défense sociale n’en est pas moins légitime.

     

    Il est clair que ces formes de luttes créent un désordre, et touche des personnes qui ne sont pas directement impliquées. Mais, ce désordre ne fait que répondre à un désordre premier, qui résulte de l’usage du 49-3. Prétendre alors s’offusquer de la conséquence et non de la cause relève de la plus pure hypocrisie. On ne peut condamner les blocages que si, au préalable, on condamne l’usage du 49-3, et plus généralement la tactique du gouvernement qui n’apporte que des réponses policières à un mouvement social. De fait Manuel Valls se révèle un émule de Jules Moch.

     

    Hypocrisies et cohérence

    Cependant, ce ne sont pas les seules hypocrisies suscitées par ce mouvement de protestation. Comment qualifier ainsi l’attitude de dirigeants d’un parti qui proclame à qui veut l’entendre son opposition aux pratiques et aux politiques édictées par l’UE, mais qui n’a que « l’ordre » à la bouche quant il s’agit des blocages des raffineries et des dépôts de carburant. Pourtant, que l’on sache, ils ne condamnent pas la légitime défense de manière systématique. Qu’ils réfléchissent donc sur l’origine des désordres qu’ils prétendent condamner et ils verront toute l’incohérence de leurs positions.

     

    Il y a aussi beaucoup d’hypocrisie dans les condamnations des blocages par ces députés d’opposition qui sont les premiers à s’indigner contre les mesures européennes et contre la perte de souveraineté qu’elles entraînent, mais qui ont un haut-le-cœur quand des travailleurs passent concrètement à l’action contre ces mesures.

     

    Il y a, enfin, une hypocrisie immense dans le comportement de ces membres du P « S » qui condamnent sans la condamner la loi El Khomri, et qui refusent de dire les choses telles qu’elles sont parce qu’ils comprennent bien que l’origine première de ces dites choses, c’est l’Union européenne et l’Euro.

     

    Ce qui menace aujourd’hui la France, c’est la combinaison de deux phénomènes. D’une part, l’entêtement de ce gouvernement qui n’est plus que le fondé de pouvoir d’une puissance étrangère et qui, pour ne pas déplaire à ses véritables maîtres est prêt à plonger le pays dans la guerre civile. D’autre part, c’est l’hypocrisie généralisée de beaucoup, et le manque de cohérence que révèle cette hypocrisie. Car, nos adversaires, ceux de Bruxelles et de Francfort, ceux qui cherchent à imposer en France ce qu’ils ont déjà imposé en Grèce, en Espagne et en Italie, eux, sont cohérents.

     

    [1] Voir http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/05/17/31001-20160517ARTFIG00137-ce-que-la-loi-el-khomri-doit-a-l-union-europeenne.php

    [2] Voir le « Rapport pour la France » établi en février 2016 par les services de la commission européenne, pp. 82 et ssq.
    http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2016/cr2016_france_fr.pdf

    [3] http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1512903-les-francais-hostiles-a-la-loi-el-khomri-le-peuple-a-ete-et-reste-tres-mal-informe.html

    [4] Voir Sapir J., « Nous y voilà (49-3) » note publiée sur le carnet RussEurope le 11 mai 2016, https://russeurope.hypotheses.org/4941

    ***

    Jacques Sapir

    Ses travaux de chercheur se sont orientés dans trois dimensions, l’étude de l’économie russe et de la transition, l’analyse des crises financières et des recherches théoriques sur les institutions économiques et les interactions entre les comportements individuels. Il a poursuivi ses recherches à partir de 2000 sur les interactions entre les régimes de change, la structuration des systèmes financiers et les instabilités macroéconomiques. Depuis 2007 il s’est impliqué dans l’analyse de la crise financière actuelle, et en particulier dans la crise de la zone Euro.


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  • Livre : Hold-up sur le climat

     

    Couverture Hold Up sur le climat
     

    Après « Hold up sur l’alimentation », le CETIM publie : « Hold-up sur le climat », un ouvrage réalisé par GRAIN, à la suite d’un travail de 25 années, en partenariat avec les mouvements sociaux et les organisations de défense des cultures alimentaires locales.

     

    Ce livre rappelle comment et pourquoi la souveraineté alimentaire est centrale dans la mise en place d’une solution pérenne et juste pour les peuples. Du lien oublié entre alimentation et crise climatique, au contrôle exercé par les multinationales, en passant par l’accaparement des terres et la lutte semencière, GRAIN dresse une analyse scientifique complète de l’état du système alimentaire mondial et de ses enjeux planétaires. Pour vous donner un avant goût, en voici un petit extrait :

    «  Ruée vers l’or bleu en Afrique : derrière chaque accaparement de terres, un accaparement de l’eau

    Sans eau, pas de production alimentaire En Afrique, une personne sur trois souffre de pénurie d’eau et le changement climatique va encore aggraver les choses. Les savoirs locaux sur les systèmes extrêmement sophistiqués de gestion de l’eau en Afrique pourraient contribuer à résoudre la crise qui se développe, mais ce sont justement ces systèmes qui sont actuellement détruits par un accaparement des terres à grande échelle au prétexte que, sur ce continent, l’eau est abondante, sous-utilisée et prête à être exploitée pour une agriculture tournée vers l’exportation.

    GRAIN examine l’actuelle ruée sur les terres en Afrique pour mettre à jour la lutte globale de ce qui est de plus en plus considéré aujourd’hui comme une marchandise plus précieuse que l’or ou le pétrole : l’eau. L’Alwero, une rivière de la région éthiopienne de Gambela, représente à la fois une identité et un moyen de subsistance pour le peuple autochtone des Anuak, qui pratiquent depuis des siècles la pêche dans ses eaux et l’agriculture sur ses berges et les terres environnantes. Certains Anuak sont des éleveurs nomades, mais la plupart sont des agriculteurs qui se déplacent vers des zones plus sèches à la saison des pluies avant de revenir sur les berges de la rivière. Ce cycle agricole saisonnier permet d’entretenir et de maintenir la fertilité du sol. Il permet également de structurer la culture autour de la répétition collective de pratiques agricoles traditionnelles en lien avec les pluies et les crues dans la mesure où chaque communauté s’occupe de son propre territoire et des eaux et terres agricoles qui en font partie.

    Au cours des dernières années, des sociétés saoudiennes ont acheté des millions d’hectares à l’étranger pour produire des denrées alimentaires qui sont ensuite réimportées en Arabie saoudite. L’Arabie saoudite ne manque pas de terres pour la production alimentaire. Ce qui manque dans le Royaume, c’est l’eau, et ses entreprises vont la chercher dans des pays comme l’Éthiopie. Une nouvelle plantation dans la région de Gambela, propriété du milliardaire saoudien Mohammed al-Amoudi, est irriguée avec de l’eau prélevée dans la rivière Alwero. Des milliers de personnes dépendent de l’eau de cette rivière pour leur survie, et les projets d’irrigation industrielle d’Al-Moudi pourraient mettre en péril l’accès à cette ressource. »

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  • Médias français : cinq cas de journalistes acquis à la doctrine néoconservatrice

     

    ©FRANCOIS LAFITE/WOSTOK PRESS
France, La Rochelle
27/08/2010
Universite d ete du Parti Socialiste a La Rochelle. Laurent Joffrin, directeur de la publication et de la redaction de Liberation.

French Socialist Party s summer congress in La Rochelle. Laurent Joffrin, director of french newspaper Liberation. (MaxPPP TagID: maxnewsworld584215.jpg) [Photo via MaxPPP]
     

    Au début de la présidence de George W. Bush, la doctrine néoconservatrice était présentée comme le degré zéro de la pensée. Pour bon nombre de chroniqueurs, il s’agissait d’une simple parenthèse dans notre Histoire qui devait très rapidement retrouver le sens de la raison. Pourtant cette aberration est devenue en moins de deux décennies la conception politique quasi-exclusive qui domine en Europe, et donc bien entendu en France et cela quels que soient les gouvernements au pouvoir.

     

    Pour preuve : en Septembre 2007, George Bush est encore président des USA. Interviewé par le New York Times, Nicolas Sarkozy parle de « l’éventualité d’une évolution » de la place de la France dans l’OTAN. Il laisse entrevoir en matière de politique étrangère un alignement plus affirmé de la France sur les positions américaines. Cela alors même que depuis 2003, les États-Unis sont engagés dans une guerre illégale en Irak. Ainsi, encouragé par une très grande partie de la classe politico-médiatique, Sarkozy parachèvera son triste bilan en réexpédiant la Libye au Moyen Âge. La suite nous la connaissons : François Hollande remporte l’élection présidentielle en mai 2012. Dès lors sur les dossiers de politique étrangères (Syrie, Ukraine, Israël, Iran), le duo Hollande – Fabius va s’employer à respecter autant qu’il est possible de le faire la conception stratégique de la politique étrangère élaborée en amont par les faucons de la Maison Blanche.

    Comme toute idéologie a besoin de ses propagandistes, surtout lorsqu’elle fait l’objet de polémiques, nous pouvons dès lors postuler que certains de nos journalistes vont en devenir les chantres. Parmi ceux-ci, Philippe Val, Laurent Joffrin, Eric Mettout, Alexis Lacroix et Christophe Ayad sont devenus les faire-valoir d’une France totalement inféodée aux intérêts de divers conglomérats. Nous allons voir comment et pourquoi.

    Autopsie de cinq cas de journalistes

    acquis à la doctrine néoconservatrice (Alexis Lacroix / Philippe Val / Laurent Joffrin /Eric Mettout et Christophe Ayad )

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